L'actualité de la crise : LE ROYAUME DES ILLUSIONS ET LA PORTÉE DE L'INDIGNATION, par François Leclerc

Billet invité

Chacun a le nez sur sa crise. Les Européens d’un côté, les Américains de l’autre, sans omettre les Japonais. Au-delà des frontières de ce monde qualifié d’Occidental, les pays émergents subissent le contre coup de la crise des autres.

Au nombre de toutes les illusions qui sont propagées – elles ne manquent pas – celle qui veut croire que chacun aurait dans son petit coin la solution à ses propres problèmes est une des plus répandues et des plus fausses. Les crises régionales ne sont certes pas identiques, leurs contextes étant différents, mais elles sont de même origine. Elles appellent donc une réponse d’ensemble, que l’on est loin d’entendre souvent formulée.

La prochaine nomination d’un nouveau directeur général du FMI illustre on ne peut plus crûment le fait que les vrais enjeux ne sont pas publiquement débattus. L’attention se porte sur la nationalité des candidats, mais pas sur leurs intentions, sur l’orientation qu’ils proposent pour le FMI. Tout au plus parle-t-on de sa gouvernance.

Le risque est grand que ce qui avait été entamé ne soit remis en cause, ou au moins retardé. Sans le clamer sur les toits, le FMI se positionnait discrètement afin de devenir l’artisan d’un nouvel ordre monétaire, une sorte de banque centrale mondiale en mesure de régler le problème qui ravage toute l’économie occidentale : la dette, dont on ne sait plus comment se débarrasser et que l’on voudrait recommencer à produire. Tout confondue, elle est l’addition de la dette « publique » avec la « privée », si la distinction a un sens, car on a vu comment les vases étaient communicants – à sens unique – quand cela s’est révélé indispensable à la survie du système.

L’émergence d’un nouvel ordre monétaire sanctionnant la fin du rôle prédominant du dollar et l’arrivée d’un cocktail de devises incluant au moins le yuan chinois et l’euro est une longue voie sinueuse qui s’est finalement imposée, tout en étant repoussée. Moins clair est le savant mécanisme permettant de tirer un trait sur la montagne de dette que ce même système a produit et qui n’est définitivement plus remboursable. Plus limité au modeste – quoique conséquent – niveau du marché immobilier américain, mais à l’échelle de l’ensemble des grands acteurs privés et publics qui interviennent sur ce que l’on a coutume d’appeler les marchés mondiaux.

Comment faire ? Les questions sont posées, mais restent en l’air. A croire que les réponses ne sont pas pour nous, si tant est qu’elles existent. Car elles imposent des remises en cause que rien dans l’attitude de ces acteurs ne permet de croire qu’ils sont prédisposés à commencer de les concevoir.

Les Européens cafouillent lamentablement à propos de la Grèce, pris au piège de leurs contradictions et de leur détermination à éluder la nature de leur problème. Ils vont rouler la dette et presser le citron, que peuvent-ils inventer d’autre ? Les Américains ne préparent pas mieux, face aux échéances de déplafonnement de leur dette publique et de la prochaine élection présidentielle. Car si les impasses s’expriment au plan financier, leurs conséquences sont autant de gouffres qui dans tous les domaines pourraient s’ouvrir sous leurs pieds.

Une période s’achève, cruellement pour certains. Beaucoup moins pour d’autres qui ont encore l’illusion – une de plus – qu’ils vont élégamment s’en tirer, protégés par leur matelas et ce qu’il leur permet d’acheter, y compris les consciences. La croissance et la richesse à crédit reposaient sur le bon fonctionnement d’un mécanisme qui ne va pas pouvoir être remis en marche. Il ne se profile plus comme choix possible que de redistribuer – mot honni – la richesse disponible ou de la défendre, non sans violence si nécessaire, abrité derrière les murs de toute nature des citadelles d’aujourd’hui.

De leur côté, crédités de scores inégalés de croissance masquant les déséquilibres de leurs sociétés, les pays émergents ne sont pas au mieux, déstabilisés par les effets de la crise occidentale. Les hausses de l’énergie et des produits alimentaires suscitées par la spéculation financière ainsi que l’afflux des capitaux se dirigeant vers les zones à plus fort taux d’intérêt contribuent à générer une forte inflation. Le modèle de développement mondialiste qui a été emprunté crée de fortes distorsions.

Telle qu’elle a été pratiquée, la mondialisation est en passe d’atteindre ses limites, il faut la reconfigurer pour continuer. Mais l’idée poursuivie par les milieux financiers occidentaux, selon laquelle ils allaient pouvoir exercer leurs talents sur ces nouveaux terrains de jeu – et réutiliser les recettes qui leur ont si bien réussi – rencontre des obstacles imprévus. Ils ne sont pas encore les sauveurs qu’ils croyaient pouvoir naturellement être, il va leur falloir inventer des stratagèmes pour pénétrer les places. Comme Monsanto avec ses OGM.

Le monde entier se tient par la barbichette. Si le sujet n’était pas aussi décisif pour la vie de centaines de millions de personnes, c’est sur ce mode plaisant que pourrait être résumée la situation. Dans ce domaine également, un grand écart s’impose pour appréhender les contours de ce que pourrait et devrait être une autre mondialisation. Pour ne pas en laisser le privilège à ceux qui n’ont su en impulser qu’une version mercantile et lui en substituer une autre qui reposerait sur une autre logique.

Oxfam vient de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme en avertissant que nombre des neuf milliards d’habitants du monde de 2050 est promis à souffrir de la faim si le modèle qui s’est imposé de production agricole n’est pas changé. « Le système alimentaire ploie sous l’intense pression du changement climatique, de la dégradation écologique, de la croissance démographique, de la hausse des prix de l’énergie, de l’augmentation de la demande de viande et de produits laitiers, de la concurrence pour l’obtention de terres pour produire des biocarburants, de l’industrialisation et de l’urbanisation ».

Selon Oxfam, des investissements plus importants sont nécessaires dans l’agriculture paysanne et familiale, la valorisation des ressources naturelles, un meilleur accès aux marchés pour les petits exploitants, la lutte contre le gaspillage – notamment de l’eau – et l’arrêt des subventions à la production des bio-carburants, la fin de la domination du marché des semences et des matières premières agricoles par quelques compagnies multinationales.

La gauche parle de réforme et la droite de rupture, deux lunes qui ne font plus le poids. Des logiques irréductibles ont commencé à s’affronter autrement qu’en paroles. De Madison à Athènes, du Caire à Madrid, jusqu’où portera l’indignation qui s’exprime par bouffées ? C’est une bonne question, mais il n’y a pas d’autre moyen d’y répondre qu’en y contribuant.

214 réponses sur “L'actualité de la crise : LE ROYAUME DES ILLUSIONS ET LA PORTÉE DE L'INDIGNATION, par François Leclerc”

  1. Je suis convaincu que comme l’ a bien décrit Jacques Sapir dans « la démondialisation » la mondialisation est moribonde. Que l’heure n’est pas ou plus à la reconfiguration pour la continuer. Comme 1914 a mis fin à une précédente mondialisation, l’heure est de nouveau aux nations à force de les avoir trop refoulées!
    La maitrise de la crise financière implique que les Etats reprennent le pouvoir sur toute la finance pour de nouveau la réglementer et ainsi l’empêcher de nuire.

    1. Comme 1914 a mis fin à une précédente mondialisation, l’heure est de nouveau aux nations

      Peut-être lucide, mais présenté comme ça, pas forcément très encourageant ni très enthousiasmant.

  2. Le moins que l’on puisse dire, c’est que M.F Leclerc y contribue !
    Cerveau intarissable de sujets passionnants et brûlants d’actualité ?
    Quel est votre secret ?

    1. Oui !!!

      votre contribution au Changement est sans égale.

      Merci encore et encore Monsieur Leclerc !

  3. « Il ne se profile plus comme choix possible que de redistribuer – mot honni – la richesse disponible ou de la défendre, non sans violence si nécessaire, abrité derrière les murs de toute nature des citadelles d’aujourd’hui. »

    Eh ! oui, le temps de la redistribution est venu !
    Et donc le temps d’une société où l’argent n’est plus un moteur de l’action.
    Est-ce un rêve ? La redistribution me semble pourtant un bon principe social.
    Certains diront peut-être même que le temps de la redistribution est venu
    parce que le temps de la croissance est terminé…

    Mais comment convaincre les humains
    que le temps est fini de l’accumulation
    et que le temps est venu de partager ?
    Ce simple bon sens finira-t-il par s’imposer ?
    Aurons-nous besoin d’un messie de la redistribution ?
    Y aura-t-il des pleurs et des grincements de dents avant cette nouvelle justice ?

    Nous vivons une époque passionnante ! 🙂

    1. Il n’y aura jamais de « redistribution ».
      La classe dominante ne remettra jamais en cause les rapports d’exploitation.
      Elle ne peut pas le faire, car le capitaliste, en baissant ses profits, se fait bouffer par la concurrence.
      Ne l’accusez pas, sa conduite est rationnelle, il n’est ni méchant ni amoral.

      Par contre, nous devons nous réapproprier le monde,
      autrement dit exproprier les expropriateurs.
      Les ressources de la planète appartiennent à tous: eau, air, biodiversité, pétrole, minerais, etc
      Les moyens de production de même, fruits de siècles de travail, intellectuel et manuel.
      C’est la démocratie qui doit fixer les régles de production et distribution, pas quelques accapareurs,
      et leur régime, la tyrannie du capital.

      1. Le capitalisme n’est peut être pas « méchant », mais il est amoral par essence. Sinon je plussois sur le reste.

      2. Tout à fait d’accord, le « professeur » Frédéric Lordon l’a déjà très bien dit dans une émission de Daniel Mermet ( france inter) et ce depuis, de mémoire, 2009 . Il craignait qu’un tel taux de profitabilité de la finance ne soit abandonné que si le corps social se fâche tout rouge!!! Il dit aussi que la seul fenêtre, qui avait été ouverte juste après la crise en 2008, où les état sont intervenu pour « sauver » les banques, aurais permis de les saisir et leur imposer une règlementation car elles étaient à terre. Maintenant ça va être plus dur en même temps les évènemenst en Espagne sont peut être le début de colère du corps social ?

      3. @ Charles A. 1 juin 2011 à 00:12

        C’est la démocratie qui doit fixer les régles de production et distribution, pas quelques accapareurs, et leur régime, la tyrannie du capital.

        Oui, c’est la démocratie. C’est surtout la « démocratie » mondiale pratiquée au niveau des grands blocs comme le G20. Celle qui a été clairement annoncée par N. Sarkozy le 25 septembre 2008 http://www.sarkozynicolas.com/nicolas-sarkozy-discours-de-toulon-texte-integral/

        Voici quelques passages essentiels :

        « Le capitalisme ce n’est pas la dilution de la propriété, l’irresponsabilité généralisée. Le capitalisme c’est la propriété privée, la responsabilité individuelle, l’engagement personnel, c’est une éthique, une morale, des institutions. »

        « Les Français devront produire autrement, consommer différemment. Ils devront apprendre à faire constamment des efforts pour économiser les ressources rares qui ne peuvent plus être gaspillées. »

        Voici aussi ce qu’il a dit le 16 Janvier 2009 en s’adressant au Corps diplomatique étranger.

        « On ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. »

      4. @JDUCAC

        Comme le disait « le regretté Bourvil »: le dire c’est bien, mais le faire, c’est mieux!

      5. @ Etienne 1 juin 2011 à 11:32
        Je suis bien d’accord avec Bourvil et avec vous, comme la plupart des choses, c’est plus facile à dire qu’à faire
        .
        Il faut quand même reconnaître, qu’avoir une idée à peu près claire de ce qu’il convient de faire, est déjà un bon point de départ.

        Cela tendrait à vouloir dire qu’on a réfléchi au problème à résoudre et qu’on a imaginé une solution. En l’espèce, il s’agit vraisemblablement d’une gouvernance mondiale s’appuyant sur un ensemble de pays démocratiques, ou en donnant l’apparence, ne serait-ce que par leur appellation.

        A terme, il est probable qu’un leader s’imposerait comme il finit toujours par y en avoir un qui s’impose à la tête de toute communauté. Nous aurions alors un pilote en chef issu d’une désignation émanant de démocraties. Nous aurions un grand timonier pour conduire le monde. Grand timonier, ça ne vous dit rien ?

        Il faudrait alors se tenir tranquilles sans quoi, le remède de la révolution culturelle pourrait être administré.

      6. En, clair, on ne veut pas simplement une plus grosse part de gâteau; on veut toute cette p…. de boulangerie !!
        Par exemple, on pourrait commencer par nationaliser une banque et rétablir la banque de France dans ses fonctions afin de soutenir les agriculteurs asséchés sans pour autant les mettre sur la paille.
        (j’attends le PS sur ce genre de « détails »)

      7. Merci à JDUCAC de nous rappeler la com du CAC40…
        Difficile de croire qu’il ait pu nous prendre pour des tels perdreaux…

      8. Jducac répète « La voix de son maître »:

        Voici quelques passages essentiels :

        « Le capitalisme ce n’est pas la dilution de la propriété, l’irresponsabilité généralisée. Le capitalisme c’est la propriété privée, la responsabilité individuelle, l’engagement personnel, c’est une éthique, une morale, des institutions. »

        🙂

        « Dans notre édition d’hier, une légère erreur technique nous a fait imprimer les noms de champignons vénéneux sous les photos des champignons comestibles, et vice versa.
        Nos lecteurs survivants auront rectifié d’eux-mêmes. »

        Pierre DESPROGES Fonds de tiroir

    2. Le temps de la redistribution est venu ,vu d’Asie on peut serieusement en douter!!!!

      1. Vu d’Asie et de Neuilly aussi !
        Ailleurs on peut toujours en rêver, du moment que les affaires continuent.

    3. Les fruits de l’activité collective devraient être redistribués avec justice et solidarité, l’accaparement doit être proscrit, mais aussi, l’accaparement de la position de redistributeurs – si gratifiante !

      Selon certains analystes politiques, la stagnation du Japon et l’enlisement mortifère du système techno-bureaucratique-mafieux, après Kobe et maintenant Fukushima, peuvent être expliqués par le fonctionnement redistributif du système japonais. Notre modèle et nos pratiques redistributives (de gauche et de droite) ont dans doute d’autres causes sociologiques que la continuation du système féodal japonais, mais n’en sont pas moins aussi dangereuses, d’autant plus qu’elles ne sont pas explicites et à l’heure même où le modèle de gestion « par la pénurie » s’annonce remplacer la gestion « par la croissance »

      1. @ Jean-Luce Morlie,

        Bonjour,

        J’aurai grand plaisir à vous connaître et vous rencontrer.

        Le coeur d’une bibliothèque, c’est l’âme du bibliothécaire? Ah quel chic ces annales akhasiques…

        Vôtre trinité m’interpelle.

  4. «L’attention se porte sur la nationalité des candidats, mais pas sur leurs intentions»

    Juste, et c’est aussi ce que j’ai essayé de dire dans mon dernier billet. Par contre, j’aurais insisté sur les prérogatives de l’IMF (stabilité macroéconomique, règlementation financière) alors que les points soulevés ici sont peut-être plus du ressort de la banque mondiale. Je cite Jeffrey Sachs (FT, A manifesto for the fund):

    «There would still be plenty to do at IMF headquarters. The world economy is rife with lawlessness and recklessness, with tax havens and regulation-free zones catering to the avarice of globally mobile capital. The fund’s new head should be given the task of systematically shutting these venues down and, with global co-operation, to reverse the race to the bottom in tax and regulatory policies that threatens the world economy. »

    J’ai vaguement entendu dire que DSK avait entrepris un travail de coordination avec l’OIT. Je n’en sais pas plus, mais ce serait un sujet intéresant à développer.

  5. @F. Leclerc :
    /////chacun aurait dans son petit coin la solution à ses propres problèmes est une des plus répandues et des plus fausses. Les crises régionales ne sont certes pas identiques, leurs contextes étant différents, mais elles sont de même origine. Elles appellent donc une réponse d’ensemble,/////

    C’est là , me semble t il un hymne a la gloire de la globalisation /mondialisation

    Mais Si « ses propres problèmes » sont issus d’une précédente centralisation ? , nous sommes dans une dynamique des plus vicieuse

  6. Sur le site de contre-info, de Reuters :
    http://uk.reuters.com/article/2011/05/23/ecb-liquidity-banks-idUKLDE68K0ZH20110523

    A Noter :
    1/ avril 2011 : Grèce = N/A
    2/ ‘surprise’ : Germany = 14,9% du total en … avril 2011
    3/ Toujours Germany : juillet 2009 = 29,9% (!!) du total, soit plus que l’Irlande en mars 2011, au ‘pire’ moment.
    De fait, l’Allemagne était aux prises avec le cas ‘HRE’, Hypo Real Estate, qui fut nationalisé en octobre 2009.

    Comme quoi, quand on est HRE ou l’Allemagne, pas de soucis : on ne prête qu’aux riches !

    1. « on ne prête qu’aux riches ! »

      En fait non, mais ils ont des meilleurs taux. Le fameux risque du crédit.
      Le véritable scandale n’est pas là, mais dans le fait qu’on interdise au pauvre de faire défaut sur le remboursement de son emprunt. Car s’il ne peut pas faire défaut, où est le risque? Et pourquoi lui faire le prêt à un taux plus élevé?

      1. Exact. Appliqué au taux d’intérêt, on constate bien l’utilité paradigmatique du concept de la formation des prix où le poids social permet ou non d’obtenir un ‘meilleur’ prix (taux d’intérêt).
        Quant au scandale concernant les pays en difficulté, il est double.
        D’abord effectivement parce que bien que payant une prime de risque élevé, le pays en difficulté ne peut pas faire défaut. Ce qui implique que DE FACTO, la prime de risque s’est transformée … en rente, si possible à perpétuité !!
        Au pire, si le pays fait réellement défaut, les états pourvoiront au paiement de cette prime de risque, en répartissant entre eux le coût de cette prime : rente garantie donc à 100%.
        Du béton armé … sauf si c’est l’ensemble lui-même, le système, qui ‘n’assume’ pas ce qu’on lui demande d’assumer, à savoir le risque des autres. Et là, forcément, mieux vaut tirer tout ce qu’il y en a à en tirer avant l’écroulement (cf. pillage de la Grèce).
        Et qu’ensuite, on réalise ainsi un bénéfice confortable sur le dos des pays en difficulté, à l’envers évidemment des discours solidaires et culpabilisateurs sur les ‘cigales’.

        La fourmi est encore plus pourrie qu’on ne pense … mais encore bien moins que ceux qui l’approvisionnent.

      2. @ Zébu

        Du béton armé … sauf si c’est l’ensemble lui-même, le système, qui ‘n’assume’ pas ce qu’on lui demande d’assumer, à savoir le risque des autres. Et là, forcément, mieux vaut tirer tout ce qu’il y en a à en tirer avant l’écroulement (cf. pillage de la Grèce).

        Je réagis sur le pillage de la Grèce.

        La Grèce c’est un secteur public pesant 45% du PIB, avec des rentrées fiscales assurées à 75% par les fonctionnaires et les retraités. Or, après avoir diminué les salaires des fonctionnaires ainsi que les retraites de 20% l’an dernier, « on » se prépare à un nouveau tour de vis. Bon.

        Là dessus, « on » se prépare à organiser le pillage de la Grèce à grands coups de privatisations. Okay. Mais… A quel prix ? Ou plutôt, à quels prix ?

        L’économie grecque repose (ou reposait…) – pour sa partie officielle, la seule qui permette de faire rentrer efficacement les impôts – sur les fonctionnaires, les retraités, les commerces, et le tourisme.

        Les fonctionnaires et les retraités qui avaient déjà été saignés à blanc l’an dernier vont être saignés une fois de plus. Le commerce s’est effondré. Le tourisme se porte mal. Et je serais un teuton ou un gaulois, j’éviterais de passer mes vacances en Grèce…

        Tout ceci pour dire que si les impôts ne rentrent pas en dépit des hausses drastiques votées par le gouvernement, que si les revenus de la population grecque subissent un véritable effondrement, je ne vois pas comment « on » pourra échapper à une cascade de faillites jamais vue chez les particuliers et les entreprises (ce qui est en soi épouvantable pour la population)…

        Et aussi, je ne vois pas comment les Grecs pourraient continuer de payer leurs factures d’eau, d’électricité, de téléphone fixe ou mobile, les péages (et ils font DEJA la grève des péages),… Mais s’ils ne peuvent plus payer leurs factures, que valent au juste ces entreprises ?

        Sans compter, en pareil cas, de redoutables effets de cliquet : en temps ordinaire, ces entreprises dites de réseaux vivent grassement parce qu’elles supportent quasi-exclusivement des coûts fixes d’amortissement qui leur assurent des rentes de monopole et qui sont répartis au prorata du nombre d’usagers. Ou plutôt, ces dernières années, au prorata de la consommation, ce qui a le don de pousser extraordinairement à la consommation.

        Mais donc, dans une situation critique comme le vivent les Grecs en ce moment, les gens vont devoir opérer des choix drastiques, ou en tout cas découvrir qu’il est possible de vivre sans téléphone mobile (de toutes façons, quand on est au chômage, on a moins de raisons de se déplacer, et on évite d’aller dans les magasins), de vivre sans climatisation, de réduire sa consommation d’eau, de limiter ses déplacements,… Mais du coup, ces entreprises vont être confrontées, si elles ne le sont déjà !, à de très violents effets de ciseaux avec une consommation en chute libre, et des recettes qui suivront la même pente.

        D’où la tentation, pour rééquilibrer les comptes, d’augmenter les tarifs, ce qui incitera toujours plus de gens à serrer leur consommation au maximum, etc etc…

        D’où ma question : que valent toutes ces entreprises promises à la privatisation ? Objectivement, elles ne valent rien. Eventuellement, elles pourraient valoir quelque chose le jour (lointain) où la Grèce serait tirée d’affaire.

        Est-ce que Véolia, Bouygues ou Suez accepteront de payer à crédit ces entreprises au prix fort pour soulager la Grèce d’une partie de sa dette, et surtout, éviter à ses créanciers de devoir tirer un trait sur leurs placements en dette grecque ? Est-ce que Véolia, Bouygues ou Suez auront la patience d’attendre un retour de la Grèce à meilleure fortune ? Est-ce que leurs propres créanciers auront la patience d’attendre que leurs nouvelles filiales grecques soient à nouveau en mesure de dégager du cash ?

        Notez, ce qu’il y a de génial avec la dette, c’est que c’est sans fin… Jusqu’au moment où le jeu s’arrête. Et là, je crains bien qu’à l’instar des subprimes décrétés illiquides, les sociétés grecques soient également illiquides. En d’autres termes, personne n’en veut….

      3. @ D. Cayla :
        Je partage votre analyse sur la Grèce mais pas sur l’effectivité du pillage.
        J’ai publié il y a quelques jours une info comme quoi le gouvernement allait privatiser : la loterie nationale, le PMU local, les autoroutes, l’immobilier de l’Etat, etc.
        Qui s’est ‘proposé’ pour être repreneurs ? Les banques occidentales (ou leurs filiales en Grèce) !!
        SG, Crédit Agricole, banques suisses et allemandes, …
        C’est ‘rentable’ parce que ce sont … des ‘rentes’. Quelques soient leurs ‘valeurs’ intrinsèques.

        Pressurer le citron.
        Puis le jeter.
        Pas question d’investissement, ici : on est dans une pure logique de prédation, que même la colonisation ne porte pas totalement.

        Des criquets pèlerins, qu’on vous dit.
        Demain ?
        Un autre pays (faites votre choix).

        PS : écarter les nuées de criquets ne fait que les orienter vers d’autres pays. Pas de les supprimer.
        Il faut éradiquer … les larves ou intervenir sur la reproduction (de la richesse).
        Il n’y a pas d’autres solutions.

      4. Avec la dette, la Banque a compris qu’elle pourrait acheter des Nations, leurs entreprises et leurs habitants.

        Que le premier pays qui va payer soit celui où est supposée être née la Démocratie est un symbole, et une réalité, lourd de conséquences pour l’idéologie de la démocratie.

        Note : les majuscules renvoient à des concepts.

      5. @ Zébu

        Okay pour le PMU et la loterie du coin. Mais notez tout de même que si le PMU ou le loto ne sont jamais aussi rentables qu’en période de crise, ce n’est pas forcément bon signe.

        Mais les autoroutes en revanche, encore faut-il avoir des péages à encaisser.

        Quant à l’immobilier de l’état, ce n’est jamais que substituer purement et simplement un loyer à des frais financiers portant sur une dette : on ne fait ici que diminuer artificiellement l’encours de dette, mais on laisse entier le problème du déficit du budget de l’état…

        Ceci étant dit, peut-être que la priorité des banquiers français, c’est de mettre la main sur un patrimoine immobilier qui sera toujours là en échange des emprunts grecs dont elles sont farcies, et pas de savoir si les autres créanciers (lesquels ?) accepteront tranquillement de ‘rouler la dette’ ?

        Ah mais suis-je bête ! Elles n’ont pas besoin de demander l’avis de leurs clients dont les assurance vie sont composées de dettes grecque, portugaise, espagnole,…

        (Notez, on pourra faire « confiance » aux agences de notation anglo-saxonne pour lever le lièvre, elles semblent y prendre un malin plaisir ces temps-ci…)

      6. @D.Cayla: ces entreprises privatisées seront rentables, tu peux leur faire confiance sur ce point, ils savent s’y prendre. Ils vont dégraisser, augmenter les prix et en gros saigner à blanc la classe moyenne des grecs.

      7. @Moi

        Je suis d’accord. Il est évident que des Véolia, des Suez, des Bouygues ou France Telecom se lèchent les babines devant le plat de salade grecque. Il s’agit juste de bien partager le gâteau avec un minimum de concurrence et donc un maximum de braderie contrainte pour l’État grec. Après le risque majeur est politique, émeutes, troubles graves, expropriations ou tentatives de renationalisations, soit un risque faible maïs grave.
        L’inflation des prix des services, histoire de faire bingo rapidos, j’y crois pas trop. Plutôt déflationiste à terme, au moins vis à vis de l’Euro, l’ambiance générale, étant données les conditions de revenus laissées à la population. On ne pourra pas longtemps contraindre la population grecque à cet impôt déguisé que constituait l’inflation de 5% observée en 2010, en plus de l’austérité salariale et budgétaire. Mais à terme, remember l’Argentine, les bénéfs tomberont, c’est évident.

    2. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110601.REU1259/la-grece-face-a-des-choix-douloureux-pour-privatiser.html
      « Il faudra également compter sur l’opposition des syndicats, qui pourraient saisir les tribunaux en cas de litige. C’est pourquoi les négociations entre la Grèce et le FMI, l’UE et la BCE portent entre autres sur l’immunité judiciaire qui serait accordée à la future agence de privatisation.
      « Sans immunité, personne ne voudra signer un accord de vente », assure l’ancien ministre Stefanos Manos. »

  7. Il faudra tout gérer et redistribuer, reprendre un autre modèle, rechercher les équilibres fondamentaux.
    Tout comme vous Mr Leclerc, je suis persuadé que le grand changement qui s’impose sera mondial, et contraint ou ne sera pas. L’indignation que l’on voit fleurir ici doit s’exprimer pour une vie digne pour tous sur cette terre, sinon ce ne sera qu’une révolte de petits bourgeois ne résistant pas bien longtemps à la violence de la répression, ce qui ne méritera qu’un échec.
    Seul un mouvement de cette ampleur fera fléchir les intérêts géo-stratégiques qui verrouillent ce système en l’état.

    Les financiers y trouveront d’ailleurs aussi leur compte, moins de gras, mais plus de stabilité et de marché.

  8. Je viens de suivre une interview de Myret Zaki sur DM. D’après cette dame qui paraît assez bien informée et équilibrée, le montant total des déficits cumulés des USA s’élève à deux cent mille milliard de dollars (oui, vous avez bien lu!). Au fou l’agent !

  9. Peut-être sortir du cadre et passer à un humaniarcat? Un humaniarcat et le revenu minimum universel pourraient peut-être lancer une nouvelle dynamique brisant le malheur d’être tous fille ou fils des personnes les plus pauvres et/ou dévalorisées de la planète que sont les femmes : cela briserait peut-être un ‘tit bout de « destin » en brisant la principale indignité actuelle! 🙂

  10. « Pour ne pas en laisser le privilège à ceux qui n’ont su en impulser qu’une version mercantile et lui en substituer une autre qui reposerait sur une autre logique. »

    Stopper les plantations expérimentales d’OGM ?
    «
    Dimanche, des membres du « Field Liberation Movement » ont endommagé un champ expérimental de pommes de terres génétiquement modifiées à Wetteren. Destruction du travail scientifique ou forme de lutte démocratique? Entretiens croisés.

    Isabelle STENGERS, Militante anti-OGMPhilosophe – ULB: « Le champ qui a été décontaminé ne poursuivait pas le progrès de la science mais participait à la transformation de l’agriculture par des industriels. En l’absence de délibération politique, cette action illégale était nécessaire. »

    Pourquoi serait-ce une bonne chose de combattre les OGM?

    Les OGM ne sont pas simplement de nouvelles espèces du vivant, c’est une transformation radicale de l’agriculture qui produit de nouveaux dangers, d’énormes incertitudes, une industrialisation et une mise sous droit de propriété. Cette mise sous brevet représente ce que les industriels appellent “la fin du privilège” des agriculteurs de produire leurs propres semences. Ce privilège était de pouvoir échapper à la dépendance envers les semenciers et autres industriels. En ce sens, les OGM sont une tentative d’expropriation. A côté, on soulignera les incertitudes sur l’environnement que représente la monoculture – source de risques radicaux – ainsi que les craintes légitimes sur la biodiversité et sur les espèces non cultivées.

    Ne faudrait-il pas relativiser voire juger au cas par cas? Exemple: êtes-vous contre le riz doré qui, enrichi en vitamine A, pourrait permettre à des milliers de personnes en carence de ne pas perdre la vue voire de ne pas mourir?

    Le riz doré est un exemple de ces fausses promesses que nous tiennent des industriels. Pour que la vitamine A contenue dans le riz doré réponde aux besoins physiologiques, il faudrait en manger plusieurs kilos par jour.

    Mais faut-il s’opposer sans nuance au progrès d’une science salvatrice?

    Le champ qui a été décontaminé ne poursuivait pas le progrès de la science. C’était une des étapes d’application pour faire un produit reconnu, une phase nécessaire du développement – après la recherche – liée à la commercialisation et ce dans un site ouvert ! Je ne m’oppose pas aux modifications génétiques en tant que telles. De nombreuses bactéries génétiquement modifiées sont utilisées pour produire, en site fermé, des médicaments. Quand la sécurité en site confiné est bonne, c’est acceptable. Ce n’est pas le cas de la tentative de transformer l’agriculture via la production d’OGM. Quel est l’avenir de l’agriculture? C’est une des inconnues de notre époque. Vers où nous mène la proposition OGM qui se revendique de la science? Ce n’est pas une proposition scientifique mais bien de certains scientifiques en partenariat avec l’industrie contre laquelle hurlent beaucoup d’autres scientifiques dont les propositions pour nourrir la planète sont autres.

    Pourquoi avoir recours à des actions illégales comme s’attaquer à un champ de pommes de terre privé? N’y a-t-il pas d’autre moyens pour se faire entendre?

    S’il n’y avait pas eu d’actions illégales, l’Europe serait exactement comme les Etats-Unis, c’est-à-dire envahie sans opposition par cette agriculture industrielle. Le problème est là ! Les décisions de développement industriel ne sont pas une matière typique de délibération politique : elles se prennent “au nom du progrès”, au nom de la “nécessité impérieuse”, au nom de la “rationalité scientifique”… Voilà pourquoi, à notre époque, malheureusement, mettre des bâtons dans les roues est nécessaire. J’aurais aimé le contraire. Mais c’est une manifestation de la crise de la démocratie.

    La presse flamande parle de “terrorisme”.

    C’est un réflexe conditionné. Un appel à la haine. Un appel à la peur. Cette entreprise a été annoncée et était bien connue, sans aucun effet de terreur. Parler de terrorisme est obscène et permet des effets de dramatisation. On va alors parler de “science”, de “terreur” et d’“irrationnel”. Et qui parle de la sorte? Ceux pour qui l’idée d’une délibération politique à prendre sur l’avenir de l’agriculture est complétement inconcevable. Entretien : Thierry Boutte
    »

      1. Merci hema.
        J’ai beacoup appris avec cette conférence.
        Quel pédagogue!
        Je fais circuler.
        Faites en autant!

  11. Wall Street : tout est truqué.

    Lisez cet article :

    Wall Street : arrachage des cours, pied de nez à la conjoncture.

    (CercleFinance.com) – La manipulation à outrance des indices boursiers par quelques très influentes firmes financières dotées de puissants outils informatiques ne cherche même plus à se faire discrète, ni même à s’abriter derrière quelques alibis un tant soit peu convaincants.

    Tout se fait désormais au grand jour, comme une démonstration de toute puissance et de mépris pour ‘mainstreet’ et ses difficultés bien concrètes, mises en évidence par les dernières statistiques concernant l’immobilier (avec une rechute des prix sur les niveaux planchers de mars 2009) ou la dégradation de la confiance des ménages.

    Il est assez stupéfiant de n’observer aucun commentaire de clôture qui mentionne seulement le spectaculaire arrachage des cours survenu durant la dernière demi-heure, sans aucun élément d’actualité pour le justifier, même partiellement (aucun mouvement corollaire du Dollar ou du pétrole ne vient étayer la thèse d’un surcroît d’appétit pour le risque en fin de séance).

    Ni les 60 points pris par le Dow Jones, ni les 0,5% supplémentaires du ‘S&P’ à l’approche du coup de cloche final ne suscitent le moindre étonnement : il n’y aurait donc là rien que de très banal.
    Si les cours montent, pourquoi se préoccuperait-on d’en chercher la cause ?
    Tout le monde aime voir Wall Street grimper, la hausse se suffit à elle-même : à cheval donné, on ne regarde pas les dents.

    Le but poursuivi en ce 31 mai saute au yeux : avec des gains de 1,05% sur le Dow Jones et le ‘S&P’, de +1,4% sur le Nasdaq – à l’imitation des places européennes -, la perte mensuelle se trouve ramenée à – 1,5%.

    Un écart totalement insignifiant… une absence de variation de cours qui anéantit la ‘valeur temps’, qui dévalue les dérivés ‘à date d’échéance rapprochée’, et qui assure la fortune des vendeurs disposant d’une couverture quasi-illimitée (par opposition aux acheteurs disposant d’une mise statistiquement faible).

    Mais la véritable finalité pourrait bien consister à ramener le ‘VIX’ (- 3,5% à 15,45 ce mardi) au contact du plancher historique des 15, assurant le succès des stratégies basées sur l’écrasement de la volatilité (pratiquement inaccessibles aux particuliers et qui ne profitent qu’aux institutionnels).
    Cette envolée du 31 mai est un anachronisme total compte tenu des chiffres du jour : l’ISM manufacturier de la région de Chicago a chuté lourdement qu’anticipé. L’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pique du nez et le marché immobilier retombe au fond du gouffre.
    Les prix des logements, mesurés par l’enquête Standard and Poor’s/Case-Shiller, chutent de – 3,6% en rythme annuel : il s’agissait du neuvième mois de repli d’affilée !

    http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=60435d6528921b481b345bc20051ea77

    1. Ces manipulations ne sont pas démontrées. On ne sait même pas comment elles se réalisent, ni comment elles profitent à leur instigateurs. Ce genre de facilité du raisonnement, je les critique dans ma revue de la «Théorie de la prédation» de Jean-Peyrelevade, dans mon blog. Les acteurs de la bourse se font «du blé» par des moyens beaucoup plus grossiers, la sophistication ne servant que d’écran de fumée. En gros, le «sell side» touche un % sur le volume des transactions. Il lui suffit d’exploiter la cupidité et la bêtise du «buy side» pour créer un marché «porteur», fût-il une pure fiction, comme dans le cas des subprimes.

      1. Jean-Peyrelevade à la tête de grandes entreprises nationalisées du Crédit lyonnais de 1993 à 2003
        Historique

        Mars 1993 : le Crédit lyonnais, contrôlé à 100 % par l’Etat, annonce une perte de 1,85 milliard de francs, la plus importante de son histoire, au titre de l’exercice 1992.
        En novembre, le président, Jean-Yves Haberer, est remplacé par Jean Peyrelevade à la tête de la banque.
        Mars 1994 : le Lyonnais annonce une perte nette de 6,9 milliards de francs au titre de l’exercice 1993. Le gouvernement met en place un premier plan de sauvetage.
        Décembre 1994 : Alain Géniteau, porteur de certificats d’investissement Crédit lyonnais, dépose une plainte pour présentation de comptes annuels inexacts et distribution de dividendes fictifs entre 1991 et 1993.
        Mars 1995 : second plan de sauvetage et création du Consortium de réalisation (CDR), qui reprend à sa charge 190 milliards de francs d’actifs à céder. En avril, le Lyonnais annonce une perte de 12,1 milliards de francs pour 1994.
        Août 1996 : le ministre de l’économie et des finances, Jean Arthuis, trouvant les comptes du Lyonnais peu sincères, dépose une plainte contre les anciens dirigeants de la banque pour présentation de faux bilans.
        En décembre, le parquet ouvre une information judiciaire.
        Mai 1998 : le juge d’instruction Jean-Pierre Zanoto mène une perquisition à Bercy.
        Septembre 1998 : Jean-Yves Haberer est mis en examen ainsi que Bernard Thiolon et François Gille, tous deux anciens directeurs généraux du Lyonnais.
        Décembre 1998 : perquisition au siège de la Banque de France.
        Avril 2000 : Jean-Claude Trichet est mis en examen en qualité d’ancien directeur du Trésor, ainsi que Jacques de Larosière, ancien gouverneur de la Banque de France.
        Mai 2002 : le parquet de Paris, alors dirigé par le procureur Jean-Pierre Dintilhac, requiert un non-lieu en faveur de Jean-Claude Trichet.
        Juillet 2002 : le juge Philippe Courroye, qui a hérité du dossier, décide de renvoyer M. Trichet en correctionnelle, contre l’avis du procureur, ainsi que huit autres personnes.
        Novembre 2002 : de nouvelles pièces sont versées au dossier.
        Le nouveau procureur de Paris, Yves Bot, décide en décembre de délivrer de nouvelles citations directes et soutient cette fois l’accusation contre M. Trichet.

        En janvier 2006, Jean Peyrelevade a signé une transaction avec la justice américaine dans le cadre de l’Affaire Executive Life. Il a accepté une peine de 500.000 $, 5 ans de mise à l’épreuve et 3 ans d’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour avoir fourni à la FED de fausses déclarations1. M. Peyrelevade avait « plaidé coupable » dans l’affaire tout en maintenant son innocence personnelle.

        Super historique votre bonhomme
        Source Wikipedia

  12. François Leclerc a quelque chose de Vishnou aux six bras, et c’est à la fois bluffant, réjouissant et inquiétant.
    Un, voire deux billets par jour. Et pardon, mais genre velus les articles. En plus de ça, les nouvelles de Fuku, les commentaires, et ça ce n’est que ce qu’on sait.

  13. OHE Les donneurs de leçons…
    Ce n’est plus l’heure , il faut mettre les mains dans le cambouis……………
    Allez debout les vieux , les jeunes , en avant……………… à la reconstruction.

  14. Sur l’agriculture mondiale et la prétendue incapacité de la terre à nourrir des hommes soi-disant surnuméraires, thèse de tous les idiots de ce blog et d’aileurs, hurlant à la décroissance, à la pénurie, au malthusianisme, avec la bénédiction des spéculateurs. avec ou sans « peakole » de mes deux !
    C’est un mensonge criminel, et je pèse mes mots. Ah bien sûr ! Faire en sorte que les trois milliards de membres de la communauté paysanne mondiale vivent enfin de leur travail, ça changerait beaucoup, beaucoup, beaucoup de chose, même si l’on décidait d’en réduire le nombre. Et d’abord des investissements absolument colossaux pour leur développement et la mise à niveau de leurs structures de production et de distribution. Financiers évidemment, tant l’agriculture, même et surtout familiale et intensive, nécessite des capitaux disproportionnés par rapport aux risques et au RoE, du niveau de l’industrie lourde, mais investissement politique en premier lieu…
    Quelques chiffres rappelés pour tous les grands et petits niais de ce blog qui ne comprennent rien aux réalités agro-alimentaires de ce monde et qui, écolo ou pas, roulent pour les spéculateurs et la rente financière et latifundiaire du Nord contre les petits paysans du Sud et votent pour leur éradication, ouvertement ou pas :

    La population rurale mondiale compte environ 3.6 milliards de personnes,
    la population paysanne 3 milliards de personnes.
    850 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde,
    75% sont des paysans.
    2 milliards de personnes souffrent de carences
    et 5 millions de personnes meurent de faim chaque année dans le monde,
    alors que trop de nourriture est produite sur la planète.
    Selon la banque mondiale, 1 milliard de personnes vivent avec moins de 1 EURO par jour et 3 milliards avec moins de 2 EURO par jour.

    La planète compte :

    13,05 milliards d’hectares de terres fermes (lacs et cours d’eau exclus) dont 4,96 milliards d’hectares de terres agricoles comprenant :

    – 3,46 milliards d’hectares de pâturages permanents non cultivés,
    – 1,5 milliards d’hectares de terres cultivées, subdivisés en
    – 1,37 milliards d’hectares de terres dites arables (cultures temporaires, prairies temporaires, jachère temporaires), et
    – 0,13 milliards d’hectares de culture permanentes (vignes, fruitiers)

    La diversité des systèmes agricoles dans les pays en développement 4 grandes zones agroécologiques assurent 90 % de la production agricole des pays en développement:

    – les basses terres humides (3,1 milliards d’hectares et plus d’un milliard d’habitants), zones généralement couvertes de forêts; détérioration de l’environnement, principalement due à la déforestation; sécurité alimentaire raisonnable (80 % de la production de racines et tubercules des pays développement)

    – les zones irriguées (215 millions d’hectares et plus d’un milliard d’habitants), les entraves à l’agriculture sont notamment le niveau élevé des coûts, la saturation par l’eau, la salinisation et la pollution des nappes phréatiques; ce sont des zones cruciales pour la sécurité alimentaire (60 % de la production de céréales des pays en développement).

    – les zones de collines et de montagnes (1 milliard d’hectares et plus de 500 millions d’habitants) Pentes souvent supérieures à 30 %; zones affectées par la plupart des formes de détérioration de l’environnement, notamment l’érosion du sol; accroissement de l’insécurité alimentaire.

    – les zones sèches ou a pluies erratiques (plus de 500 millions d’habitants et 3,4 milliards d’hectares) pluviosité inférieure à 500 mm; perte annuelle de 6 millions d’hectares environ par la désertification; insécurité alimentaire très répandue. Dans chacune de ces zones, il existe une diversité de systèmes culturaux, mélangeant méthodes traditionnelles et méthodes de production modernes intensives.

    Aujourd’hui, les disponibilités alimentaires mondiales sont suffisantes pour nourrir la totalité de la population mondiale : même lorsqu’on enlève la part qui est réservée à l’alimentation du bétail (35% de la production céréalière), celle qui est perdue au moment des récoltes ou du stockage (25%) et celle qui est réservé aux semences (5%), les disponibilités mondiales moyennes sont légèrement supérieures à 2700 calories par personne et par jour.

    1. @vigneron

      Autant vous et moi ne buvons pas à la même fontaine s’agissant de certaines personnalités roses, autant ces histoires de coups et de douleurs idéologiques ont peu d’importance puisque sur l’essentiel vous êtes capable de telles synthèses renvoyant les « écolos ou pas » qui « roulent pour… » sur leur 31 endimanché, comme on ne dit pas au rugby.

      Cela dit par plaisir et pour vous encourager à historiciser la nature, comme vous le faites ici, sans trop vous attarder à de frénétiques querelles d’actualité assombrissant l’imaginaire, sauf quand c’est drôle.

    2. et alors, on dit pas le contraire…

      la décroissance c’est juste la détoxication du consumérisme… décroitre signifie viser l’équilibre, revenir au principe du cercle plutôt que de la droite.

      1. Il y a trois formes pour penser l’équililibre :

        – le cercle, (retour au même),
        – l’exponentielle, (« toujours plus« , mais transitoire, en fonction de l’épuisement du substrat> courbe logistique),
        – la loi de la variété nécessaire (il faut de tout faire un monde)

        Quel serait la quatrième, selon vous (prix Nobel en vue)?

        Pour ma part, à défaut de quatrième, je crois qu’il faut composer les trois !

      2. Il suffit de regarder les systèmes vivants pour constater qu’il n’ y a qu’un modèle de structure stable ; Il est autorégulé , parcellisé et fractal si on aime les math.
        Le reste est de l’arrogance .

    3. @ Vigneron

      Données très intéressantes dans l’absolu. C’est un plaisir d’avoir une telle synthèse mondiale.

      Cependant, crypto-Bacchus, tu oublies une donnée de taille dans ta démonstration : la capacité de production théorique d’un bien, fut-il agricole, n’est jamais été corrélée à ladite production. Ça serait trop facile.

      C’est pourquoi les entreprises sur-dimensionnent toujours leurs outils de production : agriculture, industrie de biens de consommation, de biens de transformation, de matières premières, de services, etc. Cela s’applique aussi bien à l’acier, qu’à la finance, au journalisme, bref à tous. C’est une forme de précaution face au risque, sans doute une survivance de l’époque où l’homme vivait de pêche, chasse et cueillette.

      Même à titre individuel, sur ton ordinateur, tu n’utilises jamais la pleine capacité de ton disque dur. D’où la fameuse Loi de Moor (doublement des capacités, etc.) qui n’est que la transposition de ce que je viens de dire plus haut.

      Non, Plaisir Bacchique rougeoyant, il ne faut pas confondre capacité et utilisation. Merci quand-même pour ces données que je conserve soigneusement car vu leur niveau de synthèse, elles risquent de rester robustes un certain nombre d’années (elles au moins!).

      1. Tombi–, la sur-dimension de l’outil de production correspond à une garantie de temps capitalisée qui dispose et accroît son espace, ses ressources (qu’on va même dire humaine) au rythme d’avoir un pion d’avance sur le membre concurrent, ou sur l’autre groupe de concurrents. vous dites toujours surdimensionné, ouvrez votre fenêtre, voyez votre fenêtre, par nos fenêtres il y a ceux qui crèvent la faim et fuient leur misère, existent-ils ces sous dimensionnés ? ils ne commentent pas chez Jorion, ils sont bien silencieux, apparaissent de temps en temps tombés aux faits divers ou dans la propagande.
        le panorama statistique de Vigneron est vertigineux. un tel écart, entre capacité et utilisation, n’est n’est plus vu. l’a t-il jamais été ? cet écart et tant d’autres… de cette tendance que vous ramenez au pêcheur chasseur cueilleur ? qui lui même la tenait de dieux des animaux des nuages du feu etc etc.
        dans la nature cet écart est soufflé, n’a pas sa place, une énergie sans compter produit une infinité de formes nouvelles dont la plupart s’éteignent, qu’importe la vie est belle !
        d’Eric Chevillard

        Toute sa vie, l’homme de foi demeure dans l’attente et même dans l’espérance du jour où, mort enfin, il verra son dieu. C’est un suspense qui en vaut un autre mais dont le dénouement ne pourra être que décevant, la déception étant le terme fatal de tout suspense, même si brille une grande lumière, d’abord parce que la tension excitante brusquement retombe, ensuite parce que le rêve multiple est toujours douché par la réalité unique. Cependant, comme Dieu est Dieu, je suis sûr qu’il sait épargner à ses fidèles une telle déconvenue en les accueillant dans le néant sans conscience de son inexistence.

    4. @vigneron,

      il est vrai que les besoins des êtres humains peuvent paraître insatiables. Mais ils peuvent être rangés selon deux catégories : les besoins absolus, en ce sens que nous les éprouvons quelle que soit la situation de nos semblables; les besoins relatifs, en ce sens que nous ne les éprouvons que si leur satisfaction nous procure une sensation de supériorité vis-à-vis de nos semblables. Les besoins qui rentrent dans la seconde catégorie, qui satisfont notre désir de supériorité, peuvent bien en effet être insatiables, car plus le niveau s’élève, plus eux aussi grandissent. Mais cela n’est pas vrai pour les besoins absolus – et on atteindra peut-être bientôt le point (bien plus tôt peut-être que nous ne le supposons) où ces besoins seront si bien satisfaits que nous préférerons consacrer nos énergies à des buts autres que des buts économiques.

      Et voici donc ma conclusion, que vous trouverez, je pense, de plus en plus stupéfiante, au fur et à mesure que vous y réfléchirez :
      Ma conclusion est la suivante : en admettant qu’il n’y ait pas d’ici là de grande guerre ou un accroissement considérable de population, le problème économique peut être résolu, ou du moins en bonne voie de solution d’ici cent ans. Cela signifie que le problème économique n’est pas – si l’on considère l’avenir – le problème éternel de l’humanité.

      J.M. Keynes ‘Perspectives économiques pour nos petits-enfants’

      D’ici cent ans… Keynes écrivait cela en 1931.

    5. Merci pour tes chiffres Vigneron.
      Mais je ne te suis pas en raisonnement.
      Et pas seulement à cause des algues vertes de Bretagne.

      Nous bouffons TROP de viande pour le peu de travail physique que nous avons. Et tu voudrais faire de l’intensif…????
      Tu n’as d’ailleurs pas l’impression de connaître les résultats de l’intensif sur les fruits et légumes… tu obtiens ce que dénonce le Koff et qui a fait sa célébrité.
      Alors, OK, tu vas me placer dans les gencives que le commun des mortels devient de moins en moins capable de reconnaître de la bouffe de qualité.
      Mais quand-même.. La raison est un peu « légère »…
      Pour preuve, l’obésité qui devient une mode et dont il commence à être reconnu qu’elle est issue de régimes alimentaires ayant des manques de variété ET en plus de mauvaise qualité.

      Alors ton intensif… en pointe, mon gars.

      1. N.B. : et je ne milite ABSOLUMENT PAS pour le bio qui est un piège à gogos car les produits sont tout autant forcés que les autres.
        Et SOIXANTE-DIX % plus chers..

        Soit, les pauvres ont le droit de mal bouffer….

      2. Vigneron, veau.

        1056 TONNES sur une année d’antibiotiques données à titre préventif en FRANCE aux bestiaux d’élevage, ça te dis, ça….???

      3. @Yvan:
        Tu confonds intensif et extensif .
        La culture dite « permaculture » avé ou sans BRF , est une culture ou tu ne vois jamais le sol . La productivité est maximum . Plus il y a de racines ,plus le sol est actif et riche . Perso j’alterne en ce moment tomates poivrons , courgettes , melons , choux , aubergines et concombres …..entre les pieds je case des semis de salade, carottes et radis ….(éviter lescarottes sous les futures canopées importantes . La seule limite est la lumiere . Ca n’est bien sur possible que pour des petites productions .
        Le non travail du sol permet d’avoir tres peu d’adventices et de les éliminer a la main : pas de motoculteur , ni meme de binette.
        Pour le « bio » forcé , je suis d’accord . On ne devrait pas user de ce qualificatif . Nourrir les racines avec du NPK ou du compost , c’est élaguer une gande partie des interactions entre le sol et la plante. Autant le faire hors sol .

    6. Et dire que nous étions faits pour nous entendre.

      Dans une autre vie peut-être …

      Denis

    7. « La Charte de La Décroissance

      Le projet de la décroissance est la seule alternative possible au développement de la misère et à la destruction de la planète. La décroissance est un mouvement d’idées et un ensemble de pratiques qui n’appartiennent à personne. La Décroissance entend être au service de cette cause, mais ne prétend pas en être le dépositaire exclusif. Il se veut au contraire un vecteur de débats et de mobilisations pour convaincre les partisans du «développement durable» de leur impasse. Le journal s’adressera par son contenu au plus grand nombre, fort du principe que les choix politiques sont l’affaire de tous. Nous défendrons quelques grands principes qui constituent notre identité et la raison de notre combat. Nous sommes foncièrement humanistes, démocrates et fidèles à des valeurs comme la liberté, l’égalité et la fraternité. Nous ne croyons pas qu’il faille choisir entre la question écologique et la question sociale, qui sont pour nous intimement liées. La décroissance vise à rendre aux générations futures une planète sur laquelle non seulement il sera encore possible de vivre mais où il fera bon vivre. La décroissance ne propose pas de vivre «moins» mais «mieux», avec «moins de biens et plus de liens». La décroissance repose sur une autre conception de la société que toutes celles que proposent les autres partis politiques. Elle se fonde sur un autre rapport à l’espace et au temps mais qui n’est qu’une façon de renouer avec une longue histoire de combat contre dominations et aliénations. Nous sommes convaincus que l’émancipation sera l’oeuvre des humains eux-mêmes et au premier chef des plus faibles. Nous croyons en la possibilité de poursuivre l’aventure pour une société plus humaine, loin de toute idéalisation du passé ou des traditions ou d’un ailleurs. Nous n’avons pas de modèle car nous croyons à la nécessité d’inventer ensemble une société viable et juste. Le journal soutiendra toute initiative de simplicité volontaire mais travaillera aussi à l’articulation de ces initiatives individuelles ou communautaires à la construction d’un projet politique capable de faire rêver. Le journal sera une tribune des débats qui divisent et diviseront toujours ce mouvement. Le journal n’accueillera pas, en revanche, les idéologies qui font de l’humanité elle-même la source des problèmes. Nous combattons tout système productiviste et société de consommation mais nous ne voyons pas dans l’humanité notre adversaire. Nous pensons qu’il est possible et nécessaire de réconcilier le «principe responsabilité» et le «principe espérance».

      http://www.terran.fr/catalogue/3-Jardin-pratique/1119-Le-genie-du-sol-vivant.html
      « Et si les problèmes des jardiniers et des agriculteurs venaient de notre méconnaissance de la vie du sol et des mauvais traitements que nous lui infligeons ? « 

      1. La décroissance est , comme le communisme, le socialisme ou l’anarchisme, présentée comme une idéologie.
        Mais la décroissance n’est pas qu’une idéologie.
        La décroissance est d’abord une croissance, devenue, impossible et qui ne peut plus nourrir la dette, comme nous le voyons de nos jours.
        Ce sont les limites internes et externes du capitalisme qui rendent inévitables la décroissance, qu’il faudra donc choisir ou subir.

      2. +1 avec Marlowe.
        La décroissance due a la pénurie d’abondance , consécutive a la pénurie d’énergie et des mat.premieres , est un « fait » , un constat inéluctable , pas un choix ni une idéologie .
        L’idéologie sera la façon dont sera répartie cette décroissance .

      3. à Kercoz

        L’idéologie ne sera pas la répartition, mais la nature de la décroissance, conçue comme un autre futur, ou comme une fin.

        Sachez aussi que je ne tiens pas pour négligeable, que, dans un premier temps, la décroissance soit d’abord réservée aux pauvres, c’est-à-dire aux non-rentables.
        C’est déjà comme cela que ça se passe.

    8. Comme d’hab, rafraichissant. Et je suis d’accord sur le but.
      Mais il me semble que la démo. est trop globalisante.

      Il y a un gouffre entre le potentiel et le réalisable.

      Un exemple:
      Il y a au Moyen-Orient des milliers d’hectare cultivables
      ou valorisables par irrigation et cependant laissés en jachère.
      Suffit de se souvenir du « croissant fertile », ou de telle ou telle région
      baptisée « grenier à blé » d’une époque.
      ( Il y aurait sans doute du travail à restaurer les sols
      et les équipements, mais rien d’impossible.)

      Il y a aussi un peuple spolié de ses terres depuis 1948.

      Un simple rapprochement logique s’impose:
      que les régimes de la région fassent de la place aux Palestiniens
      sur des terres libres. La chose, organisée et planifiée,
      était parfaitement possible. Elle l’est encore.
      Et pourtant, les politiques , les peuples et l’ ONU ont préféré
      les laisser croupir dans des camps indignes. Ils en sont
      à la 3.iéme génération…
      Les raisons sont multiples; certaines sont respectables.
      Mais cela n’a pas été fait et semble bien complètement oublié.

      L’ accaparement des terres en Amérique du Sud est du même
      tonneau quant aux conséquences.

      Il faudrait une formidable révolution pour qu’une famille
      démunie mais désireuse d’améliorer son niveau de vie
      dispose du terrain suffisant et qui existe.

      Soit dit en passant, l’ Allemagne surpeuplée, au climat
      plutôt ingrat , etc…, est devenue la première
      puissance agri-alimentaire d’ Europe.
      La France, bénie des Dieux etc.. -voir leçon de géographie
      des collèges, 1945-1960 – est passée en position 2 ou 3.
      Si cela devait se confirmer…
      Mais bien sûr l’ Allemagne court à sa perte et c’est la faute
      aux salaires ukrainiens…

    9. @Vigneron :
      /////la population paysanne 3 milliards de personnes.
      850 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde,
      75% sont des paysans.//////

      Il serait plus juste de dire 75% sont des agriculteurs ou « exploités agricoles » …. le « paysan » , normalement auto)produit sa subsistance .
      Le paysan ruiné n’est plus propriétaire de son outil ni de sa production et rejoint tres vite le premier bidonville au premier accident « économique » .

    10. @ Vigneron,

      Bonjour,

      La volonté, l' »énergie première », parfois discrète, souvent distraite, souvent sous-traitée?

      Les mots ont-ils un sens?

      Incongru: portez vous la moustache?

      concret: une visite possible en août?

    11. En complément, tout aussi synthétique mais pur coton :

      http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/copeiaaterres.pdf

      Oui, oui totoche, bien en phase, y a même des ressources énormes en protéine dans le monde des insectes. Personne ne devrait mourir de faim, c’est une honte lamentable et dégoûtante. Reste quand même que tu confonds un peu les choses en beuglant sur l’idée de décroissance.

      Parce que mon gars, tu vas expliquer à tous ces braves gens, que les 2700 calories journalière, ça sera avec des ersatz de chocapic, ça ne sera pas avec un bon steak et des frites arrosés d’un bon Coca pour les mioches et une copieuse salade de tomates aux oeufs, anchois, poivrons, côte de boeuf haricots verts, patates, fromage, pour les grands, avec dessert au chocolat pour tout le monde, café, et glaces à la crème de toutes sortes . Arrosé d’eau pétillante et de vin fin, sans oublié un petit pastaga avec de la glace et un petit vin cuit à l’apéro . Le tout au bord de la piscine avec barbecue électrique (nucléaire) et lave vaisselle pour tout nettoyer. Sans oublier les deux ou trois bagnoles qui ont amené tout ce beau monde là depuis 15 à 20 bornes à la ronde. Renouvelé chaque WE pendant tout l’été (qui cette année a commencé vachement tôt). Tu saisis le mot décroissance papy dans cette optique ou pas ? 😀

      Tu vois, rien à voir avec tes salades. Parfois je me demande si t’es pas un peu à la ramasse, si c’est une posture chez toi de balancer des choses vraies mais totalement à côté de la plaque., juste pour le plaisir de te farcir des paumés par écran intercalé…

    12. Je suis sûr qu’au fond vigneron est un objecteur de croissance qui s’ignore.

      Mais s’il veut critiquer à bon escient ce mouvement il ferait mieux de partir des sources de ses partisans et non des réfutations caricaturales de ses détracteurs.

      Les autres intervenants lui ont déjà rendu plus que de raison la monnaie de sa pièce. Je rajouterais juste une citation du bréviaire des objecteurs de croissance tirée de Gandhi : « le monde est assez grand pour tous mais il sera toujours trop petit pour soutenir l’avidité de quelques-uns »

  15. Une autre mondialisation? Non, merci! Ce sera toujours la même recette: mondialisation et libéralisme. La gauche – je veux parler de la social-démocratie alliée à la droite libérale qui a tant fait pour la mondialisation- est coincée : la mondialisation-dernier avatar de l’universalisme- faisait partie de ses « fondamentaux », elle est incapable d’imaginer une rupture radicale avec le système actuel ( voir le programme actuel du P.S.).

    1. Désolé Coligny, vous pourrez toujours balancer la mondialisation par la fenêtre, elle reviendra par la grande porte. Vous n’irez pas contre l’Histoire. Et c’est tant mieux, ne vous en déplaise. Problèmes globaux, solutions globales. TINA.

      1. Il semblerait que les tuyaux du constructivisme occasionnent plus de pertes (et collatérallement plus de dégats sur les individus) que les tuyaux du « naturalisme » (bien sur , ne pas les confondre avec des fraises des bois ou du liberalisme .

      2. @kercoz

        Je sais plus quel écrivain portugais avait dit quelque chose du genre :

        « L’universel, c’est le local sans les murs. »

        Peu compatible évidemment avec les cloisons de BA13 kercoziennes, le grand large lisutanien…

      3. Merci François, oui c’est bien lui. Son aphorisme est plus connu que lui. C’est le problème avec les petites phrases bien tournées…
        C’est Michéa que j’avais entendu citer cette phrase de Torga.
        En tout cas sa seule notice biographique m’inciterait nettement à le lire plutôt qu’à le citer bêtement sans le nommer ni même le connaitre…

        http://www.bibliomonde.com/auteur/miguel-torga-500.html

      4. Pas un cm2 de BA 13 chez moi !
        Mon aphorisme préféré :
        /// La forme , c’est le fond qui remonte a la surface ////
        Facile a caser , ensuite on peut raconter n’importe quoi pendant 10 mn , l’interlocuteur cherchant un sens a cette phrase .

    2. @ Coligny 1 juin 2011 à 09:26
      Ceux qui, en Europe occidentale, sont contre la mondialisation, sont vraiment difficiles à comprendre et à satisfaire.

      Aujourd’hui comme hier, ils chantent toujours en cœur l’internationale. Par ailleurs, ils ne veulent pas entendre parler d’harmonisation mondiale internationale, quand un chef d’Etat, tel N. Sarkosy, évoque la venue d’un nouvel ordre mondial et appuie comme à Deauville les nouvelles démocraties nord africaines.

      Hier ils condamnaient les privilégiés de leur pays qui ne voulaient pas entendre parler des moins privilégiés de leur pays. Aujourd’hui, parce qu’ils appartiennent à des pays privilégiés, et qu’ils sentent ce qu’il va leur en coûter de prendre en compte les pays moins privilégiés, ils s’opposent à l’international.

      Ils n’ont rien compris à la marche du monde. Ce sont ceux qui travaillent beaucoup et qui consomment le moins possible, qui s’enrichissent et voient leur influence croître au sein d’une communauté, au détriment de ceux qui travaillent moins et ne rêvent que de consommer. Ceux qui ne font que demander du pouvoir d’achat= pouvoir de consommer, parce qu’ils ne pensent qu’à eux, sans penser à leurs descendants, condamnent leur communauté à la régression.

      1. @kercoz

        Ne confondons pas les patates nouvelles de Noirmoutier et les topinambours de Rouen, please.
        Le phonographe rouennais ne jure que par la concurrence rédemptrice et punitive du petit travailleur-capitalite exemplaire pékinois et n’arrive toujours pas à se faire à l’dée qu’on ait foutu les exemplaires petits travailleurs-capitalistes exemplaires teutons dehors en 45, depuis c’est une chienlit innomable. J’invente rien, il l’a à peu près explicitement dit deux fois. Julien peut en témoigner.
        C’est ça la mondialisation topinambourienne de Jduc. Ya tubercule et tubercule, merde !
        Cela dit je m’accorde généreusement et de bon gré 2 points Godwin. Mais faut pas pousser.

      2. Ceux qui ne font que demander du pouvoir d’achat= pouvoir de consommer, parce qu’ils ne pensent qu’à eux, sans penser à leurs descendants, condamnent leur communauté à la régression.

        Excellente définition de l’oligarchie capitaliste et de Sarko,
        dont JduCAC 40 a commencé à faire la campagne.
        Sur un blog d’économie critique, en plus!

      3. Preuve du succès de ce blog, pourtant sans illusion aucune sur l’oligarchie des profiteurs et oisifs du CAC40: l’ Union des Matraqueurs du Peuple commence la campagne du parasite numéro un !

      4. @Jducac

        Ce sont ceux qui travaillent beaucoup et qui consomment le moins possible, qui s’enrichissent et voient leur influence croître au sein d’une communauté, au détriment de ceux qui travaillent moins et ne rêvent que de consommer.

        Si ceux qui travaillent consomment peu, que deviennent les produits et services qu’ils produisent ? Pour pouvoir épargner un capital pour assurer la perpétuation de leur descendance, il faut bien qu’au bout de la chaîne, quelqu’un achète leur production, sinon comment pourraient-ils percevoir un salaire et épargner ? Si personne ne consomme, le flux monétaire s’arrête. Sans vouloir reprendre à mon compte l’analogie faite par Quesnay entre l’économie et la circulation sanguine, sa comparaison n’en est pas moins pertinente. Tout n’est que mouvement, flux et reflux. Si vous arrêtez ce mouvement, en d’autres termes les échanges et son corollaire : la consommation, c’est la mort assurée. L’épargne généralisée, c’est la mort par stase. Keynes ne disait pas autre chose quand il préconisait de consommer pour créer de l’activité, donc du revenu, donc de l’épargne pour financer cette activité. Cela ne remet pas en cause la nécessité de consommer autrement pour préserver notre avenir, mais c’est un autre débat. Toutefois, je crains que la solution que vous préconisez et que vous défendez dans tous vos commentaires ne soit la pire.

        D’autre part, vous n’arrêtez pas d’encenser la valeur « travail », mais vous êtes-vous posé la question de savoir ce qu’il en est aujourd’hui du « travail » et de son devenir au vu de sa raréfaction ? Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz, les défenseurs du revenu universel… ont abordé ce sujet important. Comme en beaucoup d’autres domaines, nous vivons actuellement une mutation profonde qui touche ou touchera nos civilisations, modifiant en profondeur nos conceptions et notre rapport au monde. Même sur le plan cognitif, l’homme change et évolue sous le joug des techniques informationnelles. La valeur « travail » n’y échappe pas tant en degré qu’en nature. Alors que veut dire aujourd’hui « travailler » et surtout le pathétique « Travaillez plus pour gagner plus » présidentiel auquel vous semblez souscrire? Si l’avenir que vous nous proposez est celui des bagnards, asservis et aliénés, cassant des cailloux et travaillant sans aucune autre finalité que de travailler, je préfère encore continuer, comme le Candide de Voltaire, à « cultiver mon jardin ». Au moins aurais-je l’illusion d’être libre… ou moins enchaîné.

      5. Jean-Luc D.,

        Je plussoie. Au moins. Et j’enfonce le clou : la finance est une ponction nécessaire à la survie du capitalisme économique : une richesse disponible chez ceux qui produisent diminuerait le manque, ce manque qui oblige à gagner sa vie, à produire donc contre salaire, salaire qui en créant la monnaie avant le besoin oblige à l’utiliser, et donc à consommer. Il y a eu et il y a d’autres ponctions, nécessaires également à la survie du capitalisme, et pour éviter qu’il n’y en ait encore il ne suffit pas d’en éliminer une – la finance par exemple- mais il faut supprimer le capitalisme lui-même. Or le capitalisme c’est la soumission volontaire. Et la soumission n’est volontaire que par facilité face à notre peur existentielle. Et cette peur se combat par le dialogue qui oblige à verbaliser (c’est psychanalytique) : c’est la démocratie. La démocratie, ça prend du temps, au point que ça peut être l’objet de toute une vie !

        Essayons de convaincre le taulier&Co : nous avons tous-toutes tout à y gagner : nous pourrons alors cultiver notre jardin, au sens propre comme au figuré, sans être contraints à l’échange monétisé.

      6. @ Jean-Luc D.
        Je souscris entièrement à votre commentaire.
        En étant , je l’avoue quelque peu réducteur, Jducac n’a que le retour aux chasseurs ceuilleurs comme possible évolution.
        Ma question
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=24946#comment-189202
        Sa réponse
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=24946#comment-189632
        Et les solutions que nous envisageons Fab et moi.
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=24946#comment-189649
        Mais bon, ce ne sont peut-être que des fables en botte

      7. A Michel Lambotte,
        Merci pour votre message.
        Pour étayer votre réflexion, je vous recommande la lecture du dernier livre de Jeremy Rifkin : « Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l’empathie. »
        Utopiste peut-être, mais la démonstration de Rifkin qui s’appuie sur une documentation époustouflante et pluridisciplinaire est pleine d’espoir et stimulante.
        Cordialement.

      8. Merci Fab.
        Je plussoie aussi.
        C’est à la lecture de l’un de vos commentaires que la référence à Rifkin m’est venue.
        Vous y trouverez aussi matière pour conforter votre réflexion, notamment sur la nécessité du dialogue. C’est un beau truisme, mais les évidences sont souvent bonnes à rappeler.
        Cordialement.

      9. Merci à tous les deux
        J’en rejoute une couche
        http://opensourceecology.org/
        J’ai pris contact avec eux au sujet de mon dispositif, cela a l’air de les intéresser
        http://blog.opensourceecology.org/2011/05/organizational-development-2/
        Ne lisez pas mon premier commentaire en Anglais, vous n’y comprendrez rien.
        Dans leur site que je suis entrain de compulser j’ai trouvé ceci
        http://opensourceecology.org/wiki/OSE_Brochure?title=OSE_Brochure
        Traduit par google donne ceci
        http://translate.google.com/#en|fr|
        Si eux y arrivent, pourquoi pas nous.

      10. @ Jean-Luc D. 3 juin 2011 à 01:47

        Si ceux qui travaillent consomment peu, que deviennent les produits et services qu’ils produisent ?

        Merci d’avoir réagi à ce qui vous semble être une incohérence, une impossibilité même. En lançant une formule quelque peu provocante, je comprends que cela suscite des réactions telles que la vôtre. D’après ce j’ai compris vous suivez d’assez près mes interventions. En conséquence, vous savez que j’ai pour habitude de justifier mes assertions en apportant des arguments s’appuyant sur des preuves, des expériences vécues au travers de la vie de mes parents ou de ma propre expérience. Contrairement à beaucoup, qui s’appuient sur des théories élaborées par d’autres- parfois d’illustres personnes- je tire des conclusions en toute liberté d’esprit. C’est mon travail personnel, ma valeur ajoutée. Cela m’est apparu toujours payant, en tout cas nettement plus générateur de richesse que de restituer les idées des autres sans valeur ajoutée. Je me moque de ce qu’ont pu dire Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz, dès lors que ce que j’avance se vérifie dans des faits que nous avons sous les yeux et qu’ils ne les ont pas pris en compte.

        La Chine, l’Allemagne et d’autres qui ne font pas que dilapider leurs ressources naturelles, vérifient actuellement ce que j’avance.

        Ces pays travaillent plus que les autres et vendent entre autres à ceux qui travaillent moins qu’eux, lesquels s’affaiblissent. Les uns sont fourmis, les autres cigales. Dans ceux qui travaillent moins que ce qu’ils consomment il y à les pays qui se sont appauvris au point de devoir s’endetter pour maintenir leur train de vie. D’après ce que l’on peur observer, les pays qui sont en plus mauvaise posture- par exemple la Grèce- ne sont pas ceux qui ont eu tendance travailler beaucoup et à consommer peu. Au contraire, ils ont eu tendance à travailler peu et consommer beaucoup relativement à leur production. Pour vivre ils ont eu recours à la dette et pour tenter de survivre ils sont contraints à s’endetter davantage dans des conditions de plus en plus difficiles.

        Il en est de même pour les individus. Certains travaillant beaucoup et consommant peu, s’enrichissent. Ils se constituent un capital au détriment de ceux qui eux ont tendance, même quand ils ont les moyens, à consommer plus que ce qu’ils gagnent. En 76 ans de vie, par l’observation du comportement de ceux qui m’entourent, j’ai vu qu’il y a des gens qui sont plus enclins à consommer des richesses qu’à les générer. A revenu égal, ceux qui ne consomment pas tout ce qu’ils pourraient, épargnent et renforcent leur capital, et de ce fait épargnent la planète quand c’est possible. Lorsque la conjoncture devient moins favorable ils peuvent mieux s’en sortir que ceux qui ont toujours tout consommé au maximum de leurs possibilités (quitte à s’endetter) et qui se trouvent sans capital, sans ressource pour passer les moments difficiles.

        D’autre part, vous n’arrêtez pas d’encenser la valeur « travail », mais vous êtes-vous posé la question de savoir ce qu’il en est aujourd’hui du « travail » et de son devenir au vu de sa raréfaction

        Oui je défends cette valeur parce que je vois que c’est grâce au travail que l’homme s’est différencié de l’animal et qu’il a pu développer son espèce. Je pense qu’après avoir épuisé la plupart des ressources naturelles non renouvelables et en particulier l’énergie facile à s’approprier, il sera nécessaire de travailler plus pour ne pas gagner plus, peut-être même moins, et au mieux maintenir le niveau de vie. C’est bien ce que font les travailleurs dans les pays en voie de développement. Ils travaillent plus, gagnent moins, et consomment moins, et malgré cela épargnent. Leur avenir est mieux assuré que le nôtre. Il n’y a pas de travail là où à cause de manque de compétitivité, on mange le capital commun au lieu de l’employer à produire des richesses. Bien évidemment, si nous développions une nouvelle source d’énergie, cela améliorerait la condition de tout le monde.

      11. @ michel lambotte 3 juin 2011 à 10:14
        De grâce Michel Lambotte, soyez bon débatteur comme je vous ai connu. Soyez bon joueur, c’est-à-dire, quand il le faut, bon perdant. Il n’y a pas de déshonneur à reconnaître qu’une argumentation est supérieure à une autre et que par exemple, votre histoire de 5 litres d’essence par ouvrier et par jour était facile à démolir loyalement.

        Que vous en soyez arrivé à falsifier ma déclaration eu disant :

        Jducac n’a que le retour aux chasseurs ceuilleurs comme possible évolution.

        Alors qu’en réalité j’ai écrit :

        Quand il n’y aura plus de pétrole, les agriculteurs s’adapteront afin d’optimiser, JUSQU’A, SI BESOIN, revenir à un stade de chasseur cueilleur.

        Agir ainsi n’est pas à la hauteur de ce que vous m’aviez habitué à rencontrer chez vous.

        Vous étiez peut-être trop fatigué, vous qui travaillez encore, pour éviter de réagir négativement.
        Comme moyen d’adaptation, les agriculteurs pourraient, par exemple, avoir recours à une fabrication in situ de carburant, à partir d’une mise en culture de 20% de leurs surfaces agricoles.

        Bien cordialement Jducac

      12. je vois que c’est grâce au travail que l’homme s’est différencié de l’animal

        Pfouh, ça c’est envoyé. Faut que j’en cause à Dieu le Père, ce Grand Feignant !
        Et puis c’est grâce au chant que les cigales ont tenu à se différencier radicalement des fourmis coites zé laborieuses – surtout labor et pas du tout rieuses – aussi sciant soit-il. De même que le bonobo tint à se désolidariser formellement de son ahannant cousin primate, l’hominidé sapiens sapiens, si peu, et bosseur, tellement, par la pratique assidue de la masturbation mutuelle et collective.
        Les branleurs vous saluent de bien haut, messieurs les écureuils, taupes, termites zé fourmis, de Rouen et d’ailleurs !

      13. @jducac
        Je ne crois pas que quiconque ici conteste que, dans le système actuel, des pays comme la Grèce sont « en mauvaise posture » alors que des pays comme la Chine ou l’Allemagne sont « en meilleure position ». Mais là n’est pas le problème.

        Le problème, c’est que votre précepte « travailler beaucoup et consommer peu » n’est pas généralisable à l’ensemble de l’humanité. Vous ne vous posez pas une seule fois la question de savoir ce qui se passerait si la Terre n’était peuplée que de clones de jducac ou uniquement de Chinois et d’Allemands. Ou encore, admettons que tous les Grecs et autres cigales se mettaient soudain à devenir fourmis pour suivre votre précepte. Que se passerait-il, jducac ?

      14. Pour paraphraser jducac : « Je me moque de ce qu’ont pu dire Copernic et Galilée, dès lors que ce que j’avance se vérifie dans des faits que nous avons sous les yeux et qu’ils ne les ont pas pris en compte. Le soleil tourne autour de la Terre, moi jducac avec mes deux pieds sur Terre n’en démordrai pas. Et puis d’ailleurs quiconque n’a pas la tête en l’air peut l’observer de ses yeux. Na. »

        jducac, une théorie n’est pas une élucubration pondue par des farfelus.
        Théorie – wikipédia

        Une théorie (du grec theorein, « contempler, observer, examiner ») désigne couramment une idée ou une connaissance spéculative et vraisemblable, souvent basée sur l’observation ou l’expérience, donnant une représentation idéale, éloignée des applications.

        Et pour finir, encore un petit coup de Roland Barthes qui vous colle si bien à la peau ! :

        Comme tout être mythique, l’intellectuel participe d’un thème général, d’une substance, l’air, c’est-à-dire (bien que ce soit là une identité peu scientifique, le vide. Supérieur, l’intellectuel plane, il ne « colle » pas à la réalité (la réalité, c’est évidemment la terre, mythe ambigu qui signifie à la fois la race, la ruralité, la province, le bon sens, l’obscur innombrable, etc.). Un restaurateur, qui reçoit régulièrement des intellectuels, les appelle des « hélicoptères », image dépréciative qui retire au survol la puissance virile de l’avion: l’intellectuel se détache du réel, mais reste en l’air, sur place, à tourner en rond: son ascension est pusillanime, également éloignée du grand ciel religieux et de la terre solide du sens commun. Ce qui lui manque, ce sont des « racines » au coeur de la nation. Les intellectuels ne sont ni des idéalistes, ni des réalistes, ce sont des êtres embrumés, « abrutis ». Leur altitude exacte est celle de la nuée, vieille rengaine aristophanesque (l’intellectuel, alors, c’était Socrate). Suspendus dans le vide supérieur, les intellectuels en sont tout emplis, ils sont « le tambour qui résonne avec du vent »: on voit ici apparaître le fondement inévitable de tout anti-intellectualisme: la suspicion du langage, la réduction de toute parole adverse à un bruit, conformément au procédé constant des polémiques petites-bourgeoises, qui consiste à démasquer chez autrui une infirmité complémentaire à celle que l’on ne voit pas en soi, à charger l’adversaire des effets de ses propres fautes, à appeler obscurité son propre aveuglement et dérèglement verbal sa propre surdité.

      15. D’après ce j’ai compris vous suivez d’assez près mes interventions.

        En effet, vous avez raison. Votre persévérance, votre insistance à défendre des positions anachroniques par rapport à celles de ce blog suscitent mon intérêt. Je suis toujours, et à la fois, fasciné et choqué par les arguments utilisés par ceux qui défendent, envers et contre tout, les poncifs de la pensée dominante sans une once de recul critique, par ceux qui reprennent à leurs comptes toutes les ritournelles conceptuelles sans se rendre compte qu’ils s’enferment dans une servitude volontaire. Il suffit de vous lire pour comprendre que vous appartenez à cette catégorie. L’emploi récurrent des mots « travail », « responsabilité individuelle », «compétitivité », « concurrence », « propriété privée », « loi du plus fort », sans le moindre recul critique sur leur signification, emploi auquel il convient de rajouter vos « antimarxisme » et « socialisme » primaires, font de vous le parfait petit soldat à la solde d’un capitalisme dévoyé et mortifère.

        Je me moque de ce qu’ont pu dire Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz

        Ceci explique cela. En affirmant haut et fort votre « inculture » – ce n’est pas la 1ère fois -, vous faites preuve d’une incroyable vanité en plaçant votre qualité de jugement au dessus de celle de tous les autres, et en l’occurrence d’esprits certainement plus brillants que vous et moi. Je comprends mieux maintenant le parallèle que vous aviez fait, dans un précédent commentaire, entre l’incompréhension suscitée par vos théories et celle à laquelle avait dû faire face, en d’autres temps, Galilée.
        Quoi qu’il en soit, la croyance en la toute-puissance de votre propre jugement vous prédispose à toutes les erreurs si vous ne faites pas l’effort de vous ouvrir ou de vous confronter à d’autres points de vue. Sans un socle minimal de culture, un socle théorique et pragmatique acquis par l’étude, l’observation et la lecture, et mis en confrontation dans une relation dialectique, vos belles idées relèveront de la simple opinion, mais certainement pas de la connaissance. Je vous renverrais bien à Spinoza ou Kant pour aborder cette question, mais je crois que c’est peine perdue.
        Loin de moi l’idée de rejeter l’intérêt d’une opinion et de ne pas en discuter, mais à la condition que l’auteur sache que c’en est une et qu’elle peut être sujette à controverse et à contradiction. Cela demande un brin d’humilité, un sens certain de la nuance, de la curiosité pour les théories concurrentes, d’ouverture au dialogue, dernière qualité dont vous n’êtes pas exempt, il faut le reconnaître. Cependant et quoi que nous vous disions, votre discours ne change jamais. Immuable, imperturbable, droit dans vos bottes, vous continuez à nous asséner « vos vérités » sans aucune concession, sans aucun amendement. Preuve s’il en est que votre système de croyances est fermé, mais peut-être est-ce normal quand on a votre âge ? Néanmoins, votre grand âge ne vous dispense pas d’être dans l’erreur. Tout dépend des présupposés idéologiques qui ont façonné vos approches.

        Je me moque de ce qu’ont pu dire Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz,

        dès lors que ce que j’avance se vérifie dans des faits que nous avons sous les yeux et qu’ils ne les ont pas pris en compte.

        Aïe, aïe aïe !! Les choses se corsent. L’argument de St Thomas (je ne crois que ce que je vois) est depuis longtemps battu en brèche par les dernières découvertes neuroscientifiques. Non seulement notre cerveau est aveugle 4 heures par jour (http://philoscience.over-blog.com/article-the-believing-brain-par-michael-shermer-74970306.html), mais il y a longtemps que cet argument d’autorité est contesté vu la faible fiabilité de notre perception visuelle. Nous savons aussi que nous avons une propension, vous comme moi, à reconstruire la réalité selon nos propres désirs, à la modifier au gré de nos croyances, à sélectionner ce qui nous convient et que notre mémoire sélective fabrique, voire recrée, le passé et la réalité dans un processus d’analepse (backward process) peu fiable. D’autant moins fiable que nous avons une propension, du fait de notre faiblesse à vouloir tout rationaliser a posteriori, à créer des linéarités là où ils n’en existent pas. D’où l’immense difficulté de reconstruire l’Histoire.
        Nous sommes cognitivement limités d’où notre difficulté à pouvoir appréhender notre environnement dans toute sa complexité, dans toute sa réalité et donc dans toute sa vérité. La seule façon de pouvoir limiter cette méconnaissance – et c’est ce qu’a bien compris Paul Jorion, l’hôte de ce blog- c’est en créant un cerveau collectif en mesure de mieux appréhender la réalité.
        Tout cela pour vous dire au final, que vos expériences aussi enrichissantes soient-elles ne permettent pas d’en tirer systématiquement des théories universelles sur le fonctionnement du monde. Tout simplement parce qu’elles sont circonscrites à un espace, un temps particulier, un instant T qui peuvent ne pas être représentatif de tous les espaces, tous les temps particuliers et tous les instants T vécus à ce jour.
        Les seules choses qui soient, à mon sens, « universalisables », et de ce point de vue, je rejoins totalement Montaigne quand il écrit que « chaque homme porte en lui la forme entière de la condition humaine » Livre III, chapitre 2), ce sont nos émotions, grande source de partage et de communion.
        De plus, rien ne vous permet de dire que les personnes citées plus haut ne les ont pas pris en compte. N’auraient-ils pas vécues les mêmes choses que vous, faits les mêmes expériences ? Pourtant à vous lire, on serait tenté de penser que ces expériences sont universelles. Non ?

        Il y aurait encore beaucoup à dire sur le reste de votre commentaire : la métaphore de la cigale et de la fourmi (envisagée sous un angle antagoniste, mais jamais complémentaire), le travail différenciateur de l’animal (les fourmis travaillent et pourtant, elles n’ont pas développé leur espèce de la même façon que nous), le rôle de l’épargne qui devient presque chez vous « hystérique », le mythe de la compétitivité (sacro-saint principe de l’orthodoxie libérale élevé au rang suprême et inepte de loi théologale), votre vision aliénante du travail, etc, etc, etc….

      16. @ jducac

        J’avais spécifié que mes propos étaient réducteurs et je conçois que j’ai simplifié votre phrase, mais que ce soit dans votre phrase ou dans la mienne le retour au chasseurs ceuilleurs est tout à fait illusoire.
        La planète est bétonnée et les forêts disparaissent à une allure vertigineuse
        http://terresacree.org/forevieg.htm
        et vous voudriez envisager l’option du chasseur ceuilleur en dernier recours!!!
        C’est cela qui m’a fait bondir et non ma fatigue puisse je suis en congé.
        C’est un non sens qui n’a pas sa place dans un discours sérieux.
        En ce qui concerne l’argument des 5 litres d’essence par ouvrier et par jour, x 4millards bien entendu, vous pensez l’avoir démoli, mais vous êtes le seul à avoir réagit et comme dit Fab qui ne dit mot consent.
        Je suis bien entendu conscient que la chose est impossible et que par la même occasion,la prolongation de l’ère industrielle l’est également dans sa forme actuelle.
        Il ne s’agit pas de détruire le capitalisme ou l’industrialisme, je suis conscient que nous avons besoin d’un certain capital pour entreprendre.
        Considérer le capitalisme et l’industrialisme comme outil et non comme but est le discours que je tiens.
        Il faut dépasser le capitalisme , et l’industrialisme pour construire autre chose.

        Je me moque de ce qu’ont pu dire Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz,

        C’est un tord, ils pourraient vous apprendrent comment dépasser le capitalisme, je vous recommande également la lecture d’Alvin Toffler et de Jean Marie Pelt, dans une certaine mesure ils avaient prévu cette crise de civilisation depuis les années 70

      17. Jean-Luc D.,

        Rifkin –(Google)–> http://www.amazon.fr/fin-du-travail-J%C3%A9r%C3%A9my-Rifkin/dp/2707127337

        Merci.

        C’est un petit pas à franchir, mais un grand saut pour l’humanité. Un saut dans l’inconnu : ça fait longtemps qu’il n’a pas fait ça, l’homme. Il faut en parler : c’est la seule façon de dialoguer (hum). Ne serait-ce que pour y penser. Pour verbaliser.

        La fin du travail c’est le début de la vie. C’est le début de l’expression de la diversité qui construit la société censée au mieux servir la vision que l’on se fait de la vie que l’on – et du monde dans lequel on- veut vivre, c’est le début de la démocratie. C’est la fin de la consanguinité organisationnelle : seigneuries, théocraties, échange monétisé et autres expressions du capitalisme.

        Il faut en parler pour éviter qu’un autre capitalisme ne prenne la place, pour que nos enfants sachent les conclusions auxquelles nous sommes arrivés (eux les connaissent peut-être encore).

        La conclusion à laquelle Rifkin semble arriver dans ce livre a été énoncée par Gandhi notamment :

        « L’indépendance doit commencer à la base. Ainsi chaque village sera une république. »
        Gandhi, qui avait conscience de la difficulté de parvenir à une telle organisation de la société, rapprochait cet objectif d’une société anarchiste91 :
        « Ce serait un état d’anarchie éclairée. Dans un tel pays, chacun serait son propre maître. Il se dirigerait lui-même de façon à ne jamais gêner son voisin. Par conséquent, l’État idéal est celui où il n’y a aucun pouvoir politique en raison même de la disparition de l’État. »
        Du fait de sa critique de l’autorité, des formes d’oppression et d’exploitation ; du fait de sa critique de l’État ; du fait même que Gandhi lui-même reliait fréquemment et explicitement sa philosophie politique à l’anarchisme, certains se sont demandés si Gandhi ne pouvait pas être qualifié d’anarchiste92. À la question de savoir s’il était réaliste de vouloir parvenir à une société démocratique non-violente formée de villages fédérés — situation que Gandhi qualifiait d’anarchie — il rétorquait, en 194093 :
        « Elle [cette société] est réalisable dans la mesure où la non-violence est réalisable […]. Le stade le plus proche de l’anarchie pure serait une démocratie basée sur la non-violence. »

        (Ici)

        Chez nous l’humanisme (l’existentialisme) aussi est resté en friche.

        Alors oui : « « travail », « responsabilité individuelle », «compétitivité », « concurrence », « propriété privée », « loi du plus fort » » doivent se situer au centre de nos discussions : c’est notre vie bordel ! Le travail est le moyen actuel que nous utilisons pour nous décharger de notre « responsabilité individuelle » à construire notre vie, et partant la démocratie, en jouant sur nos seuls atouts naturels de « compétitivité », « concurrence », par la « loi du plus fort » pour défendre sa « propriété privée » : on pompe (« Il vaut mieux pomper d’arrache-pied même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas. », Principe Shadoks). Supprimer de fait, par le haut, la propriété privée ne marche pas : l’idée est sympa mais mécaniquement ça ne marche pas, le processus n’est pas démocratique, pas conscientisé.

        La question est : comment sortir du vivre-ensemble actuel qui commence à nous pomper sérieusement ? Une possibilité, qui doit venir d’en bas donc, est le bulletin de candidature universel(le) (voici le mien, avec sa notice), mais pas obligatoire bien sûr : celui qui préfère continuer à pomper le peut, bien sûr, tous les goûts étant dans la nature.

        À vous…

      18. @ fujisan 3 juin 2011 à 20:14
        Vous traitez du même sujet dans plusieurs files. Pardonnez-moi d’avoir laissé passer celle-ci.

        votre précepte « travailler beaucoup et consommer peu » n’est pas généralisable à l’ensemble de l’humanité

        Je serais tout à fait d’accord avec vous si les individus et groupes d’individus étaient tous semblables, ce qui est loin d’être le cas. Ce qui nous différencie, c’est le fait que nous ne voyons pas , vous et moi, le monde de la même manière. L’un le voit tel qu’il voudrait qu’il soit, l’autre le voit tel qu’il est.

        Vous, vous utilisez toujours un filtre qui vous est imposé par votre idéal égalitariste. De la sorte, comme c’est logique, vous dites que le précepte « travailler beaucoup et consommer peu » n’est pas applicable à un monde correspondant à votre monde idéal égalitaire ou tous les individus et tous les peuples se comporteraient de la même manière. Hélas pour vous, ce monde dont vous rêvez n’existe pas.

        Moi, je suis plus pragmatique qu’idéaliste, tout comme l’était ma lignée d’ancêtres culs terreux. Je vois le monde tel qu’il est et je constate que les hommes (femmes) sont certes égaux en droit, mais sont très loin de l’être, en attitude, en comportement, en aptitude, en initiative, en engagement, de sorte que l’application de ce précepte ne pose aucun problème.

        Les uns, plus travailleurs et plus réalistes que les autres, améliorent leur situation grâce à leurs vertus qui se trouvent récompensées grâce aux travers des autres, plus consommateurs que travailleurs et qui de ce fait voient leur situation régresser.

        L’efficacité de ce précepte se vérifie chez les individus, mais vous le voyez aussi produire ses effets au niveau des pays, notamment actuellement avec les cas de la Chine des USA, de l’Allemagne et de la Grèce.

        Doit-on vous démontrer la supériorité du pragmatisme sur l’idéalisme ?

        Le pragmatique part de l’exploitation des faits bien concrets et, s’il en dégage une loi générale, il la conserve jusqu’à ce que des faits viennent la contredire. Alors, il analyse les causes et il adapte la loi générale pour en tenir compte, ou il l’abandonne.

        L’idéaliste part d’une construction intellectuelle qui n’est pas vérifiée dans les faits, mais qui, pense-t-il, sera vérifiée quand le monde aura changé. L’idéalisme conduit à la tyrannie par les idées, par la soumission involontaire. Car si la théorie défendue n’est pas vérifiée, c’est selon lui, de la faute aux traîtres, aux opposants, qu’il faut éliminer.

        L’idéalisme a été testé pendant 70 ans dans l’ex URSS , les pays d’Europe de l’Est et d’autres, sous une formule qui se voulait égalitaire, pour finalement être abandonnée sous la pression des peuples conscients d’avoir pris ainsi du retard sur les autres. Seule la Corée du Nord persiste.

        Le pragmatisme laisse une chance à tous les porteurs d’idées novatrices. Les bonnes idées, celles qui conduisent aux meilleures performances, sont celles qui sont imitées et se généralisent parce qu’elles s’imposent d’elles-mêmes. Elles contribuent à l’évolution naturelle qui s’opère par une sélection des options les mieux adaptées au monde du moment.

        Dernier point. Le pragmatique vise l’efficacité, il évite de se poser de faux problèmes. Par exemple, chercher à démontrer qu’une solution qui fonctionne ne pourrait plus fonctionner si elle devait être appliquée dans des conditions qui n’existent pas.

        Bon dimanche. Jducac.

      19. @ Jducac

        Je vois le monde tel qu’il est

        Encore une belle illusion. Pour voir le monde tel qu’il est, il faudrait que vous puissiez avoir accès à cette réalité en soi sans passer par le prisme de votre intellect. Vous êtes enfermé, comme tous ici, dans votre enveloppe charnelle et psychique, et les faits, quoi que vous pensiez, sont toujours analysés par un cerveau formaté aux idées et conceptions de son temps. L’objectivité n’existe pas, même en science, l’observation étant sous la triple dépendance : de l’objet, du sujet observant et des limites de l’outil d’observation. Nous tentons de la limiter au maximum, mais ontologiquement, la connaissance objective et pure est du domaine de l’impossible. Prétendre « voir le monde tel qu’il est » est pure illusion. Un peu de scepticisme, vous ferez le plus grand bien.
        Dans un commentaire ci-dessus, j’avais déjà insisté sur l’imperfection de nos perceptions visuelles, et au-delà sur la faiblesse de notre jugement sur la réalité.
        L’argument de St Thomas (je ne crois que ce que je vois) est depuis longtemps battu en brèche par les dernières découvertes neuroscientifiques. Non seulement notre cerveau est aveugle 4 heures par jour (http://philoscience.over-blog.com/article-the-believing-brain-par-michael-shermer-74970306.html), mais il y a longtemps que cet argument d’autorité est contesté vu la faible fiabilité de notre perception visuelle. Nous savons aussi que nous avons une propension, vous comme moi, à reconstruire la réalité selon nos propres désirs, à la modifier au gré de nos croyances, à sélectionner ce qui nous convient et que notre mémoire sélective fabrique, voire recrée, le passé et la réalité dans un processus d’analepse (backward process) peu fiable. D’autant moins fiable que nous avons une propension, du fait de notre faiblesse à vouloir tout rationaliser a posteriori, à créer des linéarités là où ils n’en existent pas. D’où l’immense difficulté de reconstruire l’Histoire.
        Nous sommes cognitivement limités d’où notre difficulté à pouvoir appréhender notre environnement dans toute sa complexité, dans toute sa réalité et donc dans toute sa vérité. La seule façon de pouvoir limiter cette méconnaissance – et c’est ce qu’a bien compris Paul Jorion, l’hôte de ce blog- c’est en créant un cerveau collectif en mesure de mieux appréhender la réalité.
        Tout cela pour vous dire au final que vos expériences, aussi enrichissantes soient-elles, ne permettent pas d’en tirer systématiquement des théories universelles sur le fonctionnement du monde. Tout simplement parce qu’elles sont circonscrites à un espace, un temps particulier, un instant T qui peuvent ne pas être représentatif de tous les espaces, tous les temps particuliers et tous les instants T vécus à ce jour.
        Les seules choses qui soient, à mon sens, « universalisables », et de ce point de vue, je rejoins totalement Montaigne quand il écrit que « chaque homme porte en lui la forme entière de la condition humaine » Livre III, chapitre 2), ce sont nos émotions, grande source de partage et de communion.

        Les uns, plus travailleurs et plus réalistes que les autres, améliorent leur situation grâce à leurs vertus qui se trouvent récompensées grâce aux travers des autres, plus consommateurs que travailleurs et qui de ce fait voient leur situation régresser.

        A vous lire, nous avons l’impression que « travail » et « consommation » sont antinomiques. Or, on peut aussi travailler beaucoup et consommer beaucoup sans épargner. Ceux-là régressent-ils ou améliorent-ils leur situation ?

        L’idéaliste part d’une construction intellectuelle qui n’est pas vérifiée dans les faits, mais qui, pense-t-il, sera vérifiée quand le monde aura changé. L’idéalisme conduit à la tyrannie par les idées, par la soumission involontaire. Car si la théorie défendue n’est pas vérifiée, c’est selon lui, de la faute aux traîtres, aux opposants, qu’il faut éliminer.

        Vous faites du matérialisme historique sans le savoir. Pour un antimarxiste, c’est plutôt cocasse.
        Avant de réduire l’idéalisme à la définition que vous en donnez, renseignez-vous ou utilisez un autre mot – « Utopie » serait peut-être plus adapté-.
        Quant à l’idéalisme que vous semblez vouer aux gémonies, Platon, Kant, Berkeley, Hegel… ne comptent pas pour des prunes en philosophie, et pourtant, ils appartiennent au courant idéaliste. Se seraient-ils donc trompés sur toute la ligne ? Auraient-ils noirci des milliers de pages pour nous raconter des billevesées ?
        L’idéalisme aussi relève de l’expérience, de faits vécus… Le sentiment océanique de Romain Rolland, le principe d’immanence dans la transcendance de Husserl ne sont pas uniquement des vues de l’esprit, mais des expériences vécues, telles celles des grands mystiques. Une fois de plus, vous jugez en termes de bien et de mal, alors qu’il serait plus juste de considérer que le matérialisme et l’idéalisme sont les deux faces d’une même réalité. Certes, ces deux conceptions du monde s’opposent sur leurs prémisses, mais elles sont aussi complémentaires et forment un tout susceptible de mieux appréhender la réalité dans toute sa complexité et ses nuances.

        Vous aussi, vous êtes un idéaliste puisque toutes vos théories ont pour objectif de modeler la « réalité », de réécrire l’Histoire selon votre idée d’un capitalisme naturel.

        De plus, puisque selon vous, l’idéalisme conduit à la tyrannie des idées, que dire de celle de la matière et même de celle du pragmatisme (entendu dans son sens usuel et non pas philosophique) et du principe que vous mettez en avant : l’efficacité ?

        Le pragmatique vise l’efficacité

        , écrivez-vous.
        Mais mon cher Jducac, au nom de l’efficacité que vous revendiquez, nous sommes en train de détruire la planète, d’asservir le travail avec des règles d’optimisation et de maximisation, de mettre à bas les services publics et collectifs… Seriez-vous vous aussi un tyran ?
        Même la notion de « solution qui fonctionne » est discutable. L’efficacité d’une solution dépend d’un objectif assigné, lui-même sous la dépendance de présupposés souvent plus idéologiques que réalistes.

      20. @ Jean-Luc D. 3 juin 2011 à 21:02
        Quelles longues interventions! Quel réquisitoire ! Dans quel objectif ?

        Me décourager ? Me faire fuir ? Me faire disparaître ? Vous permettre de ne plus avoir à travailler pour faire valoir vos idées, sur un blog qui vous serait acquis à 100% ? Vous autoriser à vivre intellectuellement dans le confort d’un espace aseptisé, débarrassé des parasites qui ne sont pas dans la ligne, isolé du reste du monde que vous refusez de voir tel qu’il est ?

        Le point faible de vos interventions réside, à mon avis, dans le fait que vous vous attaquez à ma personne plus qu’à mes idées. De plus, vous ne maniez que des généralités directement issues de cours de philosophie ou d’économie, lesquels ne prennent pas en compte les faits les plus récents.

        Non, sauf à me prouver le contraire, vous vous contentez d’énoncer des réponses toutes faites, telles qu’on peut les lire sous forme de slogans, portés par des tracts, des bannières, des pancartes et destinés à être gobés, plus que réfléchis, analysés, critiqués, assimilés ou rejetés en connaissance de cause. Cela flaire la superficialité, l’abattage de meeting qui ne convainc que ceux qui sont venus pour n’entendre que cela.

        Certes, votre bagage culturel vous permet de vous appuyer sur ce qu’ont pu dire des grands noms de l’économie ou de la philosophie. Mais qu’elle est votre valeur ajoutée actualisée personnelle ?

        Vous n’êtes certainement pas que simple porte voix. Si vous avez travaillé le sujet, du moins je le souhaite pour vous, vous avez certainement des avis personnels à faire valoir et à mettre en valeur par une argumentation spécifique. C’est en effet un des avantages de l’inculture. Je ne la prône pas, mais pour avoir dû faire avec, j’ai très souvent pu transformer cette faiblesse en force durant une carrière professionnelle consacrée au concret bien plus qu’aux élucubrations fumeuses, certainement suffisantes pour rédiger un devoir de philo ou pérorer dans un salon, mais de peu d’utilité pour résoudre un problème de la vie courante. Vous qui pourfendez la servitude volontaire, prouvez donc que vous avez su préserver votre liberté d’esprit.

        Etes-vous certain de pouvoir apporter plus que la restitution de ce que vous ont enseigné vos maîtres? Où est votre capacité créative ? Dans votre vie, qu’avez-vous fait de concret, pour ne pas avoir encore été capable, en deux longues interventions, de vous attaquer au problème posé ? Je me permets de le reposer.

        Il faut travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible

        J’ai vu mes parents appliquer ce précepte pour améliorer leur situation. J’ai nettement amélioré la mienne en l’appliquant. Je vois la Chine l’appliquer elle-même et accomplir de grandes performances en supplantant le monde occidental.

        Montrez donc en quoi ceux qui appliquent ce précepte sont dans l’erreur au regard de l’objectif commun à tous les hommes qui est :

        Assurez la survie de l’espèce humaine et de celles qui lui sont associées.

        Bonne réflexion

      21. @jducac

        Me décourager ? Me faire fuir ? Me faire disparaître ?

        Vous décourager ! Certainement pas. Bien au contraire, il faut que vous existiez et que vous vous exprimiez pour que nous puissions mettre à bas tous vos préjugés et vos a priori, partagés, malheureusement, par trop de personnes. Toutes mes argumentations précédentes que vous appelez des « généralités » avaient cet objectif.

        isolé du reste du monde que vous refusez de voir tel qu’il est ?

        Permettez-moi de rire à cette allégation ! De nous deux, je ne sais pas quel est celui qui refuse de voir le monde tel qu’il est. Toutes vos théories reposent sur un seul postulat, simplifient à outrance, remodèlent la réalité. Le plus aveugle des deux n’est pas celui que vous croyez. Je ne vous dirai pas de lire Morin pour un peu mieux comprendre la complexité, c’est certainement hors de votre portée.
        Sachez que tout comme vous, j’appartiens au monde du travail et que mes aïeux étaient aussi de bons paysans avec les pieds dans la glaise, et non dépourvus de ce fameux « bon sens » dont vous vantez les mérites. Moi aussi, je vis les affres de milliers de salariés, et pour ne rien vous cacher, je suis aussi la victime expiatoire d’un plan social. Je ne vis pas uniquement le nez dans mes livres, comme vous le supposez, mais contrairement à vous, j’ai compris depuis longtemps que les apparences sont trompeuses, notre perception de la réalité illusoire, et que sans un minimum de culture, de lecture, d’ouverture aux idées d’autrui, de curiosité intellectuelle voire d’érudition dans certains domaines et de méthodologie, la pensée est irrémédiablement partielle et faussée.

        Le point faible de vos interventions réside, à mon avis, dans le fait que vous vous attaquez à ma personne plus qu’à mes idées.

        Décidément, vous racontez n’importe quoi. Où avez-vous vu des attaques « ad hominem » de ma part ? Et si franchement, vous ne voyez pas dans mes différents commentaires une argumentation contre vos idées, votre cas est désespéré.
        Ce que vous percevez comme des attaques contre vous sont en réalité des attaques contre votre système de pensée, vos présupposés et vos manques qui biaisent votre jugement. Si vos hypothèses sont fausses ou partielles, voire partiales, les éléments sur lesquels vous appuyez votre réflexion peu fiables, vos conclusions le seront aussi. C’est l’esprit de ma démarche, et rien d’autre.

        De plus, vous ne maniez que des généralités directement issues de cours de philosophie ou d’économie, lesquels ne prennent pas en compte les faits les plus récents.

        Vous dites que j’avance des généralités soi-disant reprises dans des livres d’économie ou de philosophie qui ne tiendraient pas compte des faits les plus récents. Mais comment pouvez-vous le savoir puisque vous n’en avez jamais ouvert un seul ? Votre « je me moque de ce qu’ont pu dire Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz » en dit long sur votre ouverture d’esprit. Aux noms cités, il conviendrait de rajouter Jorion, Maris, Généreux, Sapir… d’illustres économistes contemporains qui vivent au cœur même de notre société, traitent des problèmes les plus récents, et ne sont pas encore morts que je sache.

        Non, sauf à me prouver le contraire, vous vous contentez d’énoncer des réponses toutes faites, tel qu’on peut les lire sous forme de slogans, portés par des tracts, des bannières, des pancartes et destinés à être gobés, plus que réfléchis, analysés, critiqués, assimilés ou rejetés en connaissance de cause. Cela flaire la superficialité, l’abattage de meeting qui ne convainc que ceux qui sont venus pour n’entendre que cela.

        Alors là, je me gausse !! Quand on lit votre prose farcie de « concurrence », « responsabilité individuelle », «compétitivité », « propriété privée », « loi du plus fort », il est difficile de ne pas se tordre de rire devant une critique émise par un brave petit soldat de l’orthodoxie néo-libérale. J’en rigole d’autant plus que vous venez d’avouer que vous n’aviez strictement rien compris à mes argumentations. Contrairement à vous, je n’exclus pas, j’associe les différents concepts entre eux dans une relation dialogique.
        En outre, les lecteurs de ce blog apprécieront votre antisyndicalisme et votre opposition contre toutes les formes de revendication qui pointent de façon à peine voilé sous votre diatribe.

        Êtes-vous certain de pouvoir apporter plus que la restitution de ce que vous ont enseigné vos maîtres? Où est votre capacité créative ? Dans votre vie, qu’avez-vous fait de concret, pour ne pas avoir encore été capable, en deux longues interventions, de vous attaquer au problème posé ? Je me permets de le reposer.

        Mais mon pauvre ami, vous ne savez pas lire ou vous le faites exprès ? Fab, michel lambotte, fujisan, moi-même avons argumenté, posé des questions auxquelles vous n’avez pas répondu. Qu’attendez-vous ? Que nous vous disions que vos théories sont lumineuses, que vous avez raison sur toute la ligne. Depuis que je vous suis sur ce blog, vous n’avez pas dévié d’un iota malgré la multitude des objections, argumentations faites contre vos idées. Pour ma part, je me suis attaqué à vos présupposés, vos préjugés qui affaiblissent l’ensemble de votre discours, mais je constate que vous n’entendez rien, que vous restez enfermé dans votre système de croyances, et que vous jouez à la « vierge effarouchée » dès que l’on vous met en péril en brandissant une volonté d’anathème chez vos contradicteurs.

        Il faut travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible

        Et ça, ce n’est pas une généralité peut-être ? « Beaucoup » et « bien », ça veut dire quoi ? Et consommer le moins possible? Quoi, quand, comment, combien ?
        Avant de demander aux autres de travailler leur argumentaire, retravaillez le vôtre, car côté généralités, vous vous posez en maître.

        J’ai vu mes parents appliquer ce précepte pour améliorer leur situation. J’ai nettement amélioré la mienne en l’appliquant.

        Toujours cette vanité d’ « universalisation » de votre expérience personnelle. Plus le courage de répondre. Voir plus haut.

        Je ne vous souhaite pas une bonne réflexion, mais de bonnes lectures, cela devrait vous faire le plus grand bien.

      22. je constate que les hommes (femmes) sont certes égaux en droit, mais sont très loin de l’être, en attitude, en comportement, en aptitude, en initiative, en engagement, de sorte que l’application de ce précepte ne pose aucun problème.

        Attention jducac, je vais faire mon Vigneron ! Vous oubliez les différences de race, de sexe, de religion… Vous pourriez aussi éliminer les inaptes, les handicapés voire les inefficaces qui ne sont plus utile à rien vu leur grand âge !

        Les uns, plus travailleurs et plus réalistes que les autres, améliorent leur situation grâce à leurs vertus qui se trouvent récompensées grâce aux travers des autres, plus consommateurs que travailleurs et qui de ce fait voient leur situation régresser.

        Que voilà une belle « vertu » de celui qui n’est « vertueux » que dans le mesure où il exploite les « travers » des autres, et ceci en toute connaissance de cause. C’est de l’incitation à la « débauche », jducac et ça se permet de donner des leçons de morale !

        Le pragmatique évite de se poser de faux problèmes.

        « Tout ce qui m’arrange, rien de ce qui me dérange » ici sur le plan moral.

      23. @Jean-Luc D. 5 juin 2011 à 21:54
        De votre troisième et longue intervention, j’ai retenu deux choses très importantes, qui pourraient fort bien ne pas être étrangères l’une à l’autre.

        La première tient au fait que, malgré mon insistance et mon recentrage, on ne peut plus explicite, vous ne vous êtes pas encore réellement attelé au traitement du sujet qui vous a amené à me prendre à parti. Je le reformule à nouveau :

        Travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible, contribue grandement à l’atteinte de notre objectif commun : la survie de l’espèce humaine et ce celles qui lui sont associées

        La seconde est l’annonce de votre licenciement au titre d’un plan social.

        A seule fin de vous aider, et compte tenu de mon expérience d’emploi de personnes dont beaucoup étaient plus cultivées et diplômées que moi, je me permets de vous renvoyer à la lecture, non d’un grand auteur, philosophe, économiste, ou intellectuel, mais d’un quidam observateur des gens placés devant un problème qu’ils ne savent comment l’attaquer. J’en ai rencontré de très brillants en paroles qui n’ont jamais pu décoller et ont fini par être contraints d’étaler leur savoir ailleurs.

        Avoir accumulé des savoirs, c’est très bien, mais ça ne suffit pas, ça peut même être un handicap. Savoir apporter sa contribution personnelle de manière à fournir à la communauté les preuves de son aptitude à résoudre efficacement les problèmes auxquels on est confronté, est très nettement mieux. C’est essentiel. C’est capital.

        http://www.lemonde.fr/idees/chronique/2010/03/04/un-imbecile-qui-marche-ira-toujours-plus-loin-qu-un-philosophe-assis_1313996_3232.html

        Pardonnez-moi cette répartie lancée sans ménagement. Voyez-la comme l’expression de quelqu’un qui ne vous veut que du bien et préfère vous dire sans détour ce qu’il pense, avec l’espoir de vous être utile, quitte à être taxé de prétentieux ou de vaniteux. Je ne cherche rien à gagner, je n’ai que mon expérience à faire connaître au cas où elle pourrait être utile à quelqu’un.

        Bonne méditation. jducac

      24. jducac dit :

        J’ai vu mes parents appliquer ce précepte pour améliorer leur situation. J’ai nettement amélioré la mienne en l’appliquant.

        Et alors, qu’est ce que ça prouve ?

        Rien si ce n’est que vous vous êtes bien conformé au système de valeurs très particulier du capitalisme et que vous avez été si bien endoctriné ou vous vous êtes si bien auto-endoctriné à croire que c’est la raison d’être de l’Homme sur Terre ou la preuve a posteriori que vous êtes un élu de Dieu (Cf Max Weber).

        En d’autres temps ou en d’autres lieux, d’autres systèmes de valeurs « glorifient » d’autres « vertus ». Dans un société guerrière, vous diriez : « Voyez, grâce à ma bravoure, j’ai tué beaucoup d’envahisseurs. Je suis le chef et tout le monde me respecte et me vénère, c’est bien la preuve que je suis meilleur et qu’il faut faire comme moi. » Dans une société religieuse, vous diriez : « Voyez, grâce à ma foi, j’ai converti beaucoup d’infidèles et je suis Père Supérieur de l’ordre du plus croyant que moi tu meurs et tout le monde me respecte et me vénère… » Dans une société coloniale, vous diriez : « Voyez, grâce à mon génie, j’ai apporté La Civilisation à ces sauvages ignares et je possède autant d’esclaves à mon service… » Etc.

      25. @Jducac

        Je vous remercie pour votre sollicitude.

        De votre troisième et longue intervention

        Longue en effet, et pour la simple raison que toute explication nécessite de longs argumentaires. La brièveté sent souvent le raccourci et la simplification abusive.

        fort bien ne pas être étrangères l’une à l’autre.

        Qu’insinuez-vous ? Que mes prises de position pourraient être à l’origine de mon licenciement ? Détrompez-vous, mon cher Jducac. En ma qualité de salarié protégé, mon départ contraint était quasiment impossible. Je me suis inscrit au départ volontaire, et ce pour deux raisons :
        – La 1ère parce que ce que l’on me propose ne me convient pas, même si cette proposition est une promotion.
        – La 2ème parce que mon maintien dans cette entreprise se serait fait au détriment d’une autre personne, et que cela n’est pas conforme à mon éthique. D’une certaine façon, mon sens de l’abnégation ou du sacrifice a pris le pas sur mes intérêts personnels. Preuve s’il en est que l’homme n’est pas toujours mû par ses intérêts égoïstes. Toutefois et pour nuancer le propos, ayant moi-même participé aux négociations, mon départ se fait dans des conditions très honorables.

        La première tient au fait que, malgré mon insistance et mon recentrage, on ne peut plus explicite, vous ne vous êtes pas encore réellement attelé au traitement du sujet

        Votre pugnacité est déconcertante. On a beau vous démontrer par A + B que les prémisses de votre raisonnement reposent sur des bases précaires, mais vous persévérez, à tout jamais insatisfait par les objections qui vous sont faites.
        Avant d’aller plus loin, encore faudrait-il que vous définissiez ce que vous entendez par « travailler beaucoup et bien » et « consommer le moins possible ».
        Quant à la 2ème partie de votre formulation à savoir que le travail permettrait la survie de l’espèce, il suffit de porter votre regard sur les autres espèces animales pour comprendre que le « travail » tel que vous l’entendez n’est pas le moteur principal, ou le seul à l’origine de leur survie. Relier « travail » et « survie de l’espèce » dans une relation unicausale est une explication, au mieux partielle, et au pire complètement fausse. Il me paraît impossible de considérer que le « travail » puisse être le moteur principal de la vie et de la survie de notre espèce. Il y a autre chose de plus immatériel qui n’a rien à voir avec les processus d’accumulation, les modes de production, la division du travail et même la préservation d’un « capital » tel que vous le définissez. Votre conception « économiciste » et matérialiste de la vie est réductrice. Non seulement elle va à l’encontre de tous les travaux ethnologiques sur la place de l’économie, mais elle oublie aussi toutes les autres causes possibles à notre survie : la grégarité, le besoin d’appartenance, le fait religieux qui soude une communauté autour de croyances communes qui renforcent ses défenses et assurent sa pérennité…
        Si le « travail » – encore faudrait-il s’entendre sur une définition précise de ce terme en distinguant travail et activité -participe à notre survie matérielle, il faut lui associer aussi tous les autres ingrédients nécessaires à la constitution des communautés et à leur identité : structures organisationnelles, valeurs morales, culturelles, croyances religieuses ou mythologiques, etc… qui positionnent les « prêtres » et les artistes comme des éléments indispensables à la survie de la communauté parce que « porteurs » et « médiateurs » de ces valeurs communes, ils en assurent aussi la cohésion…
        Le « travail » n’apparaît donc plus comme étant le critère essentiel à la survie, mais comme l’un des paramètres parmi d’autres de cette survie. L’imaginaire, le rêve, le jeu utile aux apprentissages sociaux, le divertissement y contribuent également au même titre que le travail.
        Dés lors, votre présupposé selon lequel il faut « travailler beaucoup et bien » en « consommant le moins possible » pour assurer la survie de l’espèce est pour le moins insuffisant, et l’adverbe « grandement » disproportionné. En outre, si je prends l’exemple des personnels travaillant pour l’industrie de l’armement et auxquels nous pouvons appliquer votre « travailler beaucoup et bien », je crains que le lien positif entre travail et survie ne s’inverse, d’où la nécessité pour vous de donner des définitions plus claires.
        Qu’il faille consommer autrement, personne ne vous le contestera. Qu’il faille préserver voire économiser les sources d’énergie, aussi, mais nous pouvons compter sur notre imagination fertile, face aux défis écologiques, pour trouver des solutions alternatives.
        Quant au travail, la question à se poser est moins le « beaucoup » que le « comment » et le « pourquoi ».

        Savoir apporter sa contribution personnelle de manière à fournir à la communauté les preuves de son aptitude à résoudre efficacement les problèmes auxquels on est confronté, est très nettement mieux. C’est essentiel. C’est capital.

        Ah !! Le fameux mythe de l’efficacité, comme si tout devait se mesurer à l’aune de ce sacro-saint principe. Là encore, vous abuser d’une généralité : qu’est ce que l’efficacité ? Comment la définir ? A quels impératifs se conforme-t-elle ? L’ « efficacité » individuelle est-elle de même nature que l’ « efficacité » collective ? L’art est-il efficace? Rêver, contempler, se divertir, caresser son chien ou son chat répondent-ils au critère de l’efficacité?
        Quoi qu’il en soit, l’inutile est aussi essentiel et capital, comme les erreurs que nous commettons. La cigale – puisque vous aimez cette métaphore – est aussi utile et efficace ; à sa façon, elle contribue à l’éco-organisation du système. Il faut bien qu’il y ait des faibles pour qu’il y ait des forts, de l’inefficacité pour qu’existe l’efficacité, des consommateurs pour qu’il y ait des producteurs, des actifs pour assurer des revenus aux inactifs etc…
        Etre efficace n’est pas plus essentiel et capital que rêver, imaginer, penser et aimer.

        Bonne méditation.

      26. @ Jean-Luc D. 6 juin 2011 à 17:42

        Je me suis inscrit au départ volontaire

        J’imagine combien cela a pu être douloureux pour un responsable syndical de capituler en rase campagne.

        En tant que représentant syndical, défenseur des travailleurs et ne pas savoir ce que veut dire TRAVAILLER BEAUCOUP ET BIEN, ou même, lorsque le simple mot TRAVAIL nécessite pour vous, de bien « s’entendre sur sa définition précise », n’est-ce pas dramatique ?

        Est-ce que cela ne prouve pas que, vis-à-vis de ceux que vous étiez sensé défendre, vous n’étiez qu’un manipulateur de mots, de slogans, peut-être même de concepts savants extraits de votre grand bagage culturel constitué auprès de Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz et autres, mais sans les avoirs digérés, assimilés, compris.

        Comme on peut le voir souvent chez ceux qui sont élus, dans le monde syndical ou politique, peu importe ce que l’on est capable de faire réellement, l’essentiel, c’est d’être élu pour être assuré de gagner sa vie, rien que par l’espoir qu’on a su vendre aux autres, en échange de leurs voix.

        On vend du vent. On récolte un statut de protégé, peu importe sa valeur ajoutée, son EFFICACITE –encore un mot pour lequel vous demandez une explication-

        En l’absence de résultats, la symbiose capital-travail ne peut durer bien longtemps. L’économie réelle de l’entreprise ne peut le supporter. Le partenaire, même s’il est dit social, quand il est ressenti moins comme un partenaire que comme un parasite, mérite bien qu’on le paie, lui et sa protection pour s’en débarrasser contre de l’argent. Surtout s’il le reçoit comme « des conditions très honorables ». Vous qui demandez de préciser la définition de tout, je ne vous demanderai pas de me définir ce qu’est selon vous l’HONNEUR. Je croyais qu’il n’y avait que les capitalistes pour aimer l’argent.

        Vous partez donc dans ce type d’honneur, celui de l’argent et, pour vous combler, là où vos anciens glorifiaient le travail jusqu’à le fêter, vous n’aspirez pas à en retrouver. Un revenu universel d’existence vous comblerait. Il pourrait vous permettre de « rêver, imaginer, penser et aimer »

        C’est tout ce que je vous souhaite.

        Méfiez-vous néanmoins « on ne vit pas que d’amour et d’eau fraîche » surtout quand elle vient à manquer.

      27. Pauvre Jducac !! Votre attaque engendre chez moi une profonde pitié.
        Vous rendez-vous compte qu’en m’attaquant personnellement (parasite, manipulateur, …), vous nous faites un terrible aveu d’échec en déplaçant le débat du terrain des idées vers ma personne? Vous êtes tellement incapable de répondre à mes questions, à NOS questions, que vous préférez utiliser l’attaque « ad hominem ». On décrédibilise son adversaire en l’attaquant sur sa vertu, sur son sens de l’honneur dans l’espoir de le déstabiliser et de décrédibiliser ses idées, ses valeurs ou ses prises de position. Vieille recette connue comme le loup blanc, épicée d’un tombereau d’intolérance, d’un cargo d’ignorance et d’une montagne d’intellectuelle indigence.

        J’avais préparé une longue réponse en démontant vos arguments, mais je crois qu’il est préférable d’en rester là pour éviter la surenchère dans l’invective.

        Il arrive un moment où le silence est d’or… et ce moment est venu.

      28. Jean-Luc D. dit « Si le « travail » – encore faudrait-il s’entendre sur une définition précise de ce terme en distinguant travail et activité -participe à notre survie matérielle, il faut lui associer aussi tous les autres ingrédients nécessaires à la constitution des communautés et à leur identité : structures organisationnelles, valeurs morales, culturelles, croyances religieuses ou mythologiques, etc… »

        Quand on regarde les enquêtes, vous avez toute une partie des gens – en gros les cadres, les professions supérieures qui disent : « le travail, c’est très important, c’est mon identité, je me réalise dans le travail » et toute une partie des autres, les employés, les ouvriers non qualifiés, etc qui disent : « le travail pour moi, c’est un moyen de gagner ma vie » On a vraiment une très grande séparation. Et Galbraith disait : « C’est vraiment un mensonge d’apeller du même mot, d’un côté… » (…) C’est hyper net. C’est pas malheureux. Quand vous dites aux personnes : « Qu’est ce qui vous définit le mieux ? Qu’est ce qui dit le mieux qui vous êtes ? » les cadres, les professions intellectuelles disent « le travail » et les autres ne le citent pas. Ils disent « les liens familiaux, le quartier… » on voit bien comment ils constituent le lien social, mais le travail n’a pas cette place.

        Dominique Méda, Arte, Paris – Berlin, 19 nov 2009, Sommes-nous vraiment faits pour travailler ?

        « Le travail, c’est ce qu’on pourrait s’abstenir de faire » Daniel Tyradellis, dito

      29. (Jean-Luc,

        Ca finit systématiquement comme ça avec jducac ! Et si vous êtes trop sincère, il sort le jeu de la vierge effarouchée ou du saint-nitouche. Ce qui est dommage, c’est que la conclusion de nos débats ne soit pas reprise (Par Paul sur le blog (pas un livre !) ?) pour servir de point de départ à un débat plus profond. Ce qui est dommage aussi, c’est que malgré nos tentatives de lui faire entendre raison, de lui faire entendre que ceux qui ont des vues différentes de la vie ont aussi le droit de vivre, lui et les millions de personnes qui n’y ont jamais pensé mais sont sûres de leur raisonnement ne bougent pas d’un iota !

        Mais heureusement y a l’UMP, l’UMP ! Ces gens sont des ultra-anarchistes : là où je proposais deux jours de travail obligatoire contre salaire, eux n’en proposent que 5 à 10 heures par semaine !

        D’accord ! Allons-y ! Qu’attendons-nous ? Il ne reste plus qu’à aligner le RSA sur le revenu de base, le revenu minimum universel… et c’est dans la poche ! Comme ça, ceux qui veulent continuer à consommer (donc à produire, travailler contre salaire, polluer l’environnement par leur unique présence) pourront le faire (point 4).

        Courage ! Ne lâchons rien. Que viva la démocracia ! Qué viva la verbalisacion ! Qué viva la vida !)

        Le travail contre salaire en monnaie n’est nécessaire que pour assurer les besoins de l’individu dans la société (et encore…) : quelques heures par semaine devraient suffire – certainement qu’il existe des études universitaires sur la part de travail actuel consacrée à ces besoins et la part pour la (sur-) consommation : si la première dépasse quelques heures c’est que nous nous y prenons mal ! Ou que nous consacrons beaucoup trop de temps à travailler (contre salaire précisé-je pour les durs de la feuille cérébrale !) qu’à vivre : « Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai. » (Vian, Passe-moi le Ponge, Francis : « Il suffit d’abaisser notre prétention à dominer la nature et d’élever notre prétention à en faire physiquement partie, pour que la réconciliation ait lieu »).

        L’Homme est à venir – L’Homme est l’avenir de l’homme. (Francis Ponge (le site devrait vous plaire fujisan : « vers une poétique de la décroissance…)

        Je suis pour l’abolition de l’esclavage à l’échange monétisé. Ça risque de faire à peu près au moins aussi drôle à certains que ne le fit pour d’autres l’abolition de l’esclavage à un maître : pensez donc, depuis Aristote et même avant « on » (ce con) pensait que ça allait de soi : Mais non mon bon Monsieur, obliger l’autre n’est pas gentil, ce n’est pas humain, pas démocratique ! Va falloir que votre crâne intègre ça, si vous ne voulez pas être plus tard qualifié de frein contre l’humanité, de frein contre l’humanisme.

    3. @ fujisan 6 juin 2011 à 15:51
      J’ai vu mes parents appliquer le précepte qu’ils m’ont transmis « Travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible » et j’ai vu que cela leur a permis d’améliorer leur condition. En l’appliquant moi-même, j’ai grandement amélioré la mienne. Les chinois et japonais du bout du monde l’appliquent et semblent bien s’en porter. Nos voisins allemands s’obligent à faire de même depuis une dizaine d’années et ne semblent pas en être pénalisés au contraire.

      Alors, en toute logique, cela vous amène à poser la cette redoutable question :

      Et alors, qu’est ce que ça prouve ?

      Sans vouloir mettre en doute les capacités d’observation et de déduction de ceux qui posent cette question, cela tend à montrer combien certains, plus réalistes qu’idéologues, savent exploiter les faits pour en tirer des règles de bonne pratique applicables dans la vie courante des particuliers, des entreprises et des pays.

      Ces gens là sont pragmatiques, tout comme l’étaient les lignées d’ancêtres qui, sans même savoir lire et écrire ont, peu à peu, élaboré cette sage façon d’agir dans la vie et l’ont transmise. Le fait que cette façon d’agir appliquée en Allemagne, complètement défaite après la dernière guerre, et en charge de relever sa soeur de l’Est handicapée par 44 ans de communisme, produise des effets bénéfiques, devrait interroger.

      Constater que cette même attitude observée chez les japonais également complètement défaits en 1945, et comparés par un premier ministre français à des fourmis, de tout temps, et bien avant La Fontaine, reconnus pour être l’exemple-même des grands travailleurs prévoyants, devrait déstabiliser les septiques.

      Quand de plus, la Chine, le plus grand peuple du monde, ayant pour diverses raisons, accumulé un immense retard de développement, soit en mesure de devenir rapidement la première puissance économique du globe en mettant en œuvre ce même pragmatisme en lieu et place d’une doctrine politique sévèrement imposée au point de faire plus 50 millions de morts, les bons observateurs ne devraient-il pas s’interroger?

      Au lieu de demander ce que la réussite d’application de ce précepte prouve, ne devriez-vous pas vous demander pourquoi l’application de ce précepte, qui semble de portée universelle, est rejetée par certains ?
      Parce qu’ils refusent l’évidence, validée par les faits ? Parce qu’ils ne sont plus libres d’esprit, en étant prisonniers d’un idéal d’autant plus irréalisable, qu’il pousse à accroître la consommation et l’épuisement des ressources ?

      Refuser ce précepte qu’est ce que ça prouve ?

      1. @jducac
        Je ne doute pas que ça vous ait « réussi », grand bien vous fasse.
        Puisque vous ne pouvez vous empêcher de prêcher la « bonne parole » et de répéter inlassablement « faites comme MOI, MOI je sais tout mieux que les autres, même des Quesnay, Keynes, Georges Friedemann, Jeremy Rifkin, André Gorz dont vous vous moquez mais dont vous pas lu une ligne… », je vais vous donner un conseil : retournez à l’école et apprenez à lire au delà de la première ligne. Et quand vous saurez lire, apprenez à comprendre ce qui est écrit. La modestie ne vous étouffe pas. Mais c’est peut-être vous demander trop d’effort, trop de travail…

      2. @Jducac,

        « Travailler beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible »

        C’est un bon précepte, mon père m’a enseigné le même.
        Mais le secret, c’est qu’il ne marche que si ceux qui l’appliquent sont en minorité.
        Vous comprenez pourquoi?

        Imaginez que le monde est une île et que tous les travailleurs sont des pécheurs. Que ce passe t’il s’ils appliquent tous ce (bon) précepte? Ils travaillent tous beaucoup et bien, tout en consommant le moins possible : ils ramènent tous beaucoup plus de poissons qu’ils n’en consomment. Le surplus, ils le sèche pour le conserver. Au bout d’un certain nombre d’années, ils auront accumulé des tonnes de poissons séchés, mais non, ils disent tous, il faut continuer d’appliquer le (bon) précepte comme Jducac nous l’a dit. Et ils continuent, jusqu’au jour où il n’y a plus de poissons dans la mer. Alors que font ils? Ils abandonnent leur (bon) précepte et mangent les milliers de tonnes de poisson séché jusqu’à ce qu’il n’y en ai plus, et ils meurent.

      3. @ Judac

        On avait déjà le « travailler plus pour gagner plus » qui s’est révélé être une grotesque escroquerie, et maintenant vous proposez le « travailler plus pour consommer le moins possible ».
        Si on consomme moins, à quoi ça sert de travailler plus et produire plus?
        J’aime beaucoup le comique de répétition, mais vous avez tendance à en abuser.

        PS. Conseil d’un hédoniste : – consommez un peu, c’est bon pour l’économie, prenez du bon temps car la vie est courte et pleine d’aléas, vous êtes de passage et vous n’emporterez rien.

      4. @ fujisan 8 juin 2011 à 15:15
        Oui, je parle de mes parents et de moi, sincèrement, sans gêne, sans honte, sans pudeur quitte à surprendre.

        C’est une façon de communiquer aux autres les résultats d’expériences et de réflexions familiales et personnelles. C’est livrer à l’appréciation et éventuellement à la critique de ses semblables les enseignements qui ont été tirés de vies ordinaires, simples, honnêtes et jusqu’alors heureuses. Chacun peut en penser ce qu’il veut dès lors qu’il a les moyens d’apprécier les justificatifs, les arguments de preuve qui en général accompagnent les opinions et jugements avancés.

        Cela tranche, c’est certain, avec ceux qui souvent ne savent pas ou ne peuvent pas aller plus loin qu’un appel à ce qu’à dit tel ou tel auteur. Beaucoup pensent que l’évocation d’un ou plusieurs noms d’auteurs peut tenir lieu de justificatif définitif et indiscutable. N’est-ce pas l’inverse qui apparait crument quand le citateur est dans l’impossibilité d’argumenter faute d’avoir lui-même approfondi, analysé, et critiqué suffisamment pour faire sienne l’idée d’un autre qu’il livre sans valeur ajoutée personnelle.

        En vous présentant un précepte, qui semble avoir été suivi avec succès par plusieurs grands peuples afin de consolider leur position, je note que vous n’avez pas pu personnellement démontrer qu’il était mauvais. Partant de là, cela tendrait à prouver qu’il est bénéfique également pour les individus qui l’adoptent comme cela s’est fait dans ma famille et chez de nombreuses autres.

        A contrario, j’ai tendance à penser que « Travailler peu et mal, tout en consommant beaucoup » n’est vraiment pas ce qu’il conviendrait de faire ni dans son propre intérêt, ni encore moins, dans l’intérêt de la communauté, en particulier pour l’avenir de l’humanité.

        Bien cordialement.

      5. @ chris06 8 juin 2011 à 16:56
        Merci de signaler le cas de votre père. Il n’y a donc pas que dans ma famille, dans beaucoup d’autres et dans des pays qui s’en sont bien sorti, qu’on a appliqué ce précepte.

        J’ai déjà répondu à ce type d’objection : http://www.pauljorion.com/blog/?p=24982#comment-190243

        Ce type d’attitude peut avoir existé depuis la naissance de l’humanité et du capitalisme qui, à mon avis, sont consubstantiels.
        Puisque vous évoquez une ile pour illustrer votre hypothèse, voici ce que j’avais écrit pour expliquer la naissance du capitalisme. C’était dans la robinsonnade exposée sur ce blog le 13/07/2010 : http://www.pauljorion.com/blog/?p=13534#comment-95198

      6. Mon papa et ma maman à moi y z’étaient dealers. Y travaillaient pas beaucoup, gagnaient un max et consommaient comme des malades. Leur situation a changé du jour au lendemain. J’ai fait comme eux et je suis plein aux as.

        Morale : faut toujours faire comme papa et maman.

      7. chris06,

        Excellent (décidément !) !

        Autre possibilité : ils sont capables de créer du poisson (vivant au départ, c’est normal) : ils se retrouvent donc avec comme seuls problèmes d’écouler le poisson séché (mort…) et de continuer à vouloir pécher. Ça ne vous rappelle rien ? Si ? Alors on peut imaginer qu’ils imaginent des manières ponctionnifères de faire disparaître discrétos (la finance) ou à peu de fraie (la guerre, la religion, la seigneurie, etc.) l’excédent gênant, déstabilisateur de l’usine à gaz.

      8. FOD,

        Vous voulez dire banquiers, ils dealaient de la thune ? S’ils n’exercent plus, je pourrais les aider à écouler leur stock, gratuitement : ça me fait plaisir.

  16. Mercredi 1er juin 2011 :

    Le FMI ne verserait sans doute pas sa part d’aide à la Grèce.

    BERLIN (Reuters) – Il semble certain que le Fonds monétaire international (FMI) ne versera pas sa part d’une nouvelle tranche d’aide financière qui doit être allouée à la Grèce fin juin mais il devrait participer à un nouveau programme d’assistance, écrit mercredi le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

    « Il est pour l’heure considéré comme certain que le FMI ne versera pas sa part de la nouvelle tranche du programme d’aide en cours fin juin », rapporte le quotidien financier, sans citer de source.

    Le Fonds, explique-t-il, ne peut débourser le montant prévu que si le financement du programme de consolidation budgétaire est assuré pour une période de 12 mois, et la « troika », qui réunit FMI, Union européenne et Banque centrale européenne, est apparemment parvenue à la conclusion que ce n’est pas le cas.

    L’euro a perdu un demi-cent environ contre le dollar, en réaction à cet article et s’échangeait autour de 1,4425 dollar vers 8h50.

  17. L’Irlande au fond du trou pour au moins 15 à 20 ans.4ème années consécutive de récession en vue.

    One in five people have lost their job since the recession began but the jobs market will remain subdued for decades, he forecasts. It will be 20 years or more before Ireland employs the same number of people as it did during the boom. « That is a very significant and unique problem, » he added.

    The economy would also take a long time to recover, he said. Previous reports « have predicted a 10-year recovery timeframe for the Republic. The last forecast suggests recovery will take even longer because of the country’s mounting debt burden. »

    http://www.independent.ie/business/irish/economy-to-shrink-by-further-23pc-before-growth-rate-picks-up-in-2012-2662598.html

  18. il est bien ce oxfam !

    d’ailleurs, dans le dernier film de colline serreau -si mes souvenirs sont bons- on a l’interview d’un paysan indien qui fait vivre sa famille sur 1 ou 2 hectare, en autosuffisance complète. 12 personnes sont correctement nourries, de poisson et de végétaux, par la seule force de leur travail et du soleil et l’aide d’un arbre qui fournit des tonnes de compost. ils ont mm une très bonne production qu’ils vendent au marché et qui leur rapporte du capital financier.

    alors c’est sur que pour les nantis que nous sommes, cela parait spartiate, car ils n’ont que le nécessaire, cependant, ils vivent très correctement par rapport aux standards de l’humanité, qui est un revenu médian de qques dollars par jours.

    le mec précisait quand mm que bien qu’il fut autrefois un des plus gros producteur céréalier de sa région et qu’il produisit dans le système agro-industriel, bien plus en volume que maintenant, il vivait infiniment moins bien, financièrement et humainement.

    dans un autre reportage que j’avais vu sur des communautés indiennes et paysannes en Amazonie, le système paysan de micro ferme produit 20 fois plus que les fermes de type industriel, tout en préservant la biodiversité et la richesse du sol. il permet à 12 fois plus de monde de vivre de la même parcelle de terre !!!

  19. @ Julien Alexandre

    Merci d’entreprendre le nécessaire pour récupérer Crapaud Rouge, svp.

    1. Julien.

      Batracien avait prévu une absence..??

      Sinon, il va falloir commencer à faire la grille des congés de tout le monde car juillet-août approche…

      1. Hhmm… Julien. Rafraichies-moi.

        Batracien ne se serait-il pas accroché avec Zébu..???
        Ce qui serait dans la norme de certaines personnes qui osent traiter les autres de veaux et avoir un dialecte sortant du Verlaine habituel.

        Tu peux me ressortir le dernier commentaire du Batracien, s’il te plait.

      2. Sinon, je ne pense pas avoir été trop vindicatif avec … lui.

        Un doute m’habite toujours…
        Faudra faire un recensement de ceux avec qui je ne me suis pas accroché.
        Ca ira plus vite.

      3. Tous les amphibiens sont en voie de disparition dans le Monde.
        Et puis la secheresse actuelle ne les encourage pas à sortir.
        Ceci explique peut-être cela.

      4. Merci Julien.
        Et là, ça m’interroge. Vachement.

        Car il est normal d’être en désaccord avec le taulier. Comme avec moi. (pas Lui).
        Mais rester sur une erreur courante du taulier (une de plus) est quelque part considérer que le taulier reconnu de droite ne peut pas tout de même apporter un espace de réflexion dont il essait aussi de se servir MAIS qui permet d’avoir des vérités Ki-ne-sont-pas-bonnes-zadir.

        Soit, chez Jorion, tout n’est pas forcément à jeter.

        Et donc, le Batracien ferait mieux de revenir.

        1. A l’occasion Yvan, tu prends 5 minutes de ton temps et tu nous fais une liste des « erreurs » de ce blog de « droite ».
          Rire est précieux.

        1. Tu as très bien compris, rien à voir avec le batracien… Belle esquive 😉

      5. @ Yvan :
        Ah ben nan alors !!!
        Riiiin à voir dans cette affaire.
        Déjà que je passe au tribunal de Karluss pour avoir provoqué la désertion dans les rangs (face à l’ennemi), vais pas non plus écraser du grenouillot.

        Vais avoir Brigitte sur le dos (gargllll …).

  20. « Telle qu’elle a été pratiquée, la mondialisation est en passe d’atteindre ses limites, il faut la reconfigurer pour continuer. »

    Non, il faut en finir avec la mondialisation. C’est évidemment le désaccord de fond que j’ai avec ce site et ses auteurs qui prétendent toujours, avec conviction et qualité intellectuelle, pouvoir refonder le capitalisme. Mais le capitalisme n’est pas amendable. Il bugge de plus en plus et ses dégats sont de plus en plus variés et terribles.

    Il faut reconquérir la liberté d’avoir des frontières, de se protéger et d’être maître chez soi. Pour celà un des axes doit être la fin de la mondialisation – heureuse ou pas – .

    La mondialisation, c’est l’obligation d’être ouvert à tous les attaques, toutes les impositions, comme une pute au coin de la rue. La mondialisation, c’est l’autre nom du libre-échange. L’autre nom de ce qu’il faut détruire, car la liberté c’est d’exercer son droit maximal, jusqu’au moment où il ne nuit pas à celui de l’autre.

    Ce simple bon sens, tant de fois répétés d’illustre manière doit imposer la fin du capitalisme, au stade terminal où nous sommes. Au-delà des discours abscons, ou qui avancent masqués, le capitalisme est l’ennemi de l’humanité car il ne peut y avoir de libre échange dans un échange inégal par sa nature – la nature profonde du commerce c’est un maximum de gain pour un produit de valeur nulle – et par ses acteurs – les peuples et les cultures sont essentiellement différents donc ne peuvent réclamer et s’adapter à des réglementations économiques non concues en fonction de leurs différences -.

    Dans cet ordre d’idée, il est impératif, à terme, de supprimer l’OMC et autres FMI, Banque Mondiale, pour redonner vie et vigueur à des instances qui ne fonctionneraient plus selon des règles universelles de système, mais des universaux de structure.

    1. @ Contempteur 1 juin 2011 à 11:05

      Ce simple bon sens, tant de fois répétés d’illustre manière doit imposer la fin du capitalisme, au stade terminal où nous sommes.

      Vous faites erreur, le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion et l’exploitation rationnelle d’un capital.

      Depuis que les hommes (femmes) sont devenus hommes, en découvrant les vertus de la mise en réserve, de l’épargne, qui est une préservation des ressources grâce à une appropriation et une non-consommation, ils n’ont cessé de faire progresser leur espèce. Cela c’est fait par des appropriations sur de petits territoires d’abord, puis cela s’est poursuivi de diverses manières sur des territoires de plus en plus importants, jusqu’à maintenant dépasser les frontières des Etats et ne trouver de limites qu’au niveau planétaire, pour l’instant.

      Les produits, les idées, les modes, l’argent et l’information, grâce à internet entre autres, n’ont plus de frontières et le capitalisme maintenant, doit concerner bien plus aujourd’hui que la gestion d’une infinité de patrimoines individuels chacun constituant un capital particulier mais secondaire au sein du plus grand capital existant actuellement qui, lui, est le capital primaire, le capital commun mondial.

      Ce capital commun, comme tout capital, a besoin d’être géré, exploité au mieux des intérêts des humains en pensant avant tout aux humains de demain, nos héritiers auxquels il faut éviter de laisser des dettes mais un réel capital matériel et moral. Il y a beaucoup à faire sur l’un et l’autre de ces deux aspects.

      1. le capitalisme n’est rien d’autre que la gestion et l’exploitation rationnelle d’un capital.

        Un détail: il oublie le travail, manuel comme intellectuel, qui est la source de toute richesse.
        Tautologie parfaite. L’idéologie au carré des oisifs et profiteurs.
        Autre formulation style jduCAC 40:  » le capital, c’est l’Imaculée Conception ».

      2. Des bribes de préhistoire invoquée ne justifie pas un raisonnement. Surtout si ce raisonnement est une pétition d’autorité. Rien dans le déroulement de l’histoire du capitalisme ne montre qu’il y a quelque chose de naturel, de régulier et de nécessaire dans son existence comme son évolution. Tous les combats salariés et les crises de plus en plus fortes et rapprochées du capitalisme le démontrent. Ce système est féodal dans son autorité, autocratique. Il méconnaît consciencieusement la donnée fondamentale. Il n’est rien sans le travai, il se construit par le travail, et se capte par l’héritage et/ou le vol.

        Evidemment, il est assez laborieux de le défendre. On le voit…

  21. @François Leclerc,

    la dette, dont on ne sait plus comment se débarrasser et que l’on voudrait recommencer à produire. Tout confondue, elle est l’addition de la dette « publique » avec la « privée », si la distinction a un sens, car on a vu comment les vases étaient communicants – à sens unique – quand cela s’est révélé indispensable à la survie du système.

    Je vous remercie de mettre bien les points sur les i, votre formulation est parfaitement correcte.

    On lit trop souvent dans toutes sortes d’articles, de blogs, de journaux, toutes sortes d’inepsies, de classements incohérents des pays les plus endettés suivant le pourcentage de dettes publiques par rapport au pib (comme si les revenus de l’état étaient la totalité du pib et négligeant les dettes privées comme si elles étaient secondaires).

    Quand on fait le classement des 4 ‘grands’ du monde occidental dans la seule mesure qui ait une signification réelle, somme des dettes publiques et privées du pays / revenu du pays (pib) on s’aperçoit de ceci:

    1.et 2. ex aequo : Japon et Royaume Uni avec plus de 470% de dettes/pib
    3. USA avec 380% du pib
    4. Zone Euro avec 320% du pib

    bien évidemment, ce classement contredit l’idée reçue, et trop souvent véhiculée sur de nombreux blogs et journaux soumis au brainwashing anglo-saxon, que l’épicentre du problème de la dette est la Zone Euro.
    (NB, cela ne signifie pas que la zone Euro n’est pas, elle aussi, dans un merdier noir avec 320% de dettes/pib, mais on est en droit de se demander pourquoi la presse nous bassine à longueur de journée avec des histoires comme quoi la Zone Euro est au coeur de la tempète en oubliant de parler du Royaume Uni, du Japon et des Etats Unis).

    1. Parce que la solidarité n’est pas la même.

      1- La solidarité est forte dans les premiers cas. Tout le monde sait que les citoyens du Japon se serreront les coudes. Les citoyens du Royaume-Uni se serreront les coudes. Les citoyens des Etats-Unis se serreront les coudes. A l’intérieur de leur nation, les citoyens accepteront de payer des impôts pour aider leurs concitoyens. A l’intérieur de leur nation, les citoyens accepteront de payer des centaines de milliards d’impôts pour aider leurs concitoyens.

      2- En revanche, la solidarité est faible dans le cas de la zone euro.

      1. @BA
        Ah ouais ? Ah la sacro-sainte solidarité Nationale ! Ya qu’ça d’vrai ! Uh ? Et ils ont beaucoup augmenté les impôts des hauts revenus aux US – par solidarité bien sûr ?.. En GB peut-être ? Au Japon ? Au Portugal ou en Grèce, il me semble que ouï…

      2. La solidarité est forte dans les premiers cas. Tout le monde sait que les citoyens du Japon se serreront les coudes. Les citoyens du Royaume-Uni se serreront les coudes. Les citoyens des Etats-Unis se serreront les coudes. A l’intérieur de leur nation, les citoyens accepteront de payer des impôts pour aider leurs concitoyens. A l’intérieur de leur nation, les citoyens accepteront de payer des centaines de milliards d’impôts pour aider leurs concitoyens.

        C’est le discours de Charles Gave, non? Oui tous ces pays se serreront les coudes c’est sûr et certain, mais surtout contre leurs voisins, ce n’est pas de la solidarité, mais du nationalisme, difficile d’entrevoir là-dedans une concurrence libre et non-faussée, et la France toute seule, la Belgique, etc, ils représentent quoi sur l’échiquier mondial quand ils sont isolés? Peanuts!
        Ce seront donc des proies plus faciles à chasser pour les prédateurs et spéculateurs!
        Il faut réfléchir et ne pas se laisser trop influencer par des sources déjà inféodées au $, l’euro représente autant de richesses malgré tous ses défauts, il n’est pas encore mort, et vous aurez bientôt les Eurobonds. Nous sommes dans une guerre économique entre blocs à bout de souffle en terme d’endettement, nous n’allons pas faire plaisir aux Américains en tombant les premiers, mon cher BA, ce n’est pas ce que vous souhaitez?

        L’ultra-libéralisme n’a pour fonction que de maintenir les plus puissants dans cette domination, à savoir: les anglo-saxons qui concentrent l’accumulation de richesses par ce système financier prédateur.

      3. L’ultra-libéralisme, je suis contre. Le nationalisme, je suis contre. Je décris simplement ce qui existe. La solidarité entre les citoyens japonais, ça existe. La solidarité entre les citoyens britanniques, ça existe. La solidarité entre les citoyens étatsuniens, ça existe.

        Mais en revanche, le père Noël, ça n’existe pas. La solidarité entre les Européens, ça n’existe pas non plus.

      4. Clair que la solidarité est très faible dans la zone euro
        Concernant les USA cependant :
        Certains états des Etats-Unis pensent à se désolidariser de l’Etat Fédéral (Tea-Parties)

    2. @BA,

      A l’intérieur de leur nation, les citoyens accepteront de payer des centaines de milliards d’impôts pour aider leurs concitoyens.

      Vous ne semblez vraiment pas connaître les Etats Unis et le Royaume Uni….

      Elle est où cette merveilleuse ‘solidarité nationale’ quand on voit qu’aux Etats Unis il y a le plus de gens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté (en % de la population) du monde occidental? N’y a t’il pas assez d’argent quand les 1 millions de foyers Américains les plus riches ont un patrimoine financier moyen (hormis leur résidence principale) de 17,1 million de $?

      Et puis si vous croyez vraiment que les Texans vont accepter de voir leurs impôts augmenter de centaines de milliards pour aider les Californiens, c’est que vous n’y avez jamais mis les pieds…

      BA, je suis anglais. Ne me parlez pas de merveilleuse solidarité britannique alors que mes concitoyens ne semblent pas s »émouvoir beaucoup du fait que c’est le pays d’Europe qui détient le record de pauvreté parmi ses retraités.
      C’est de la bonne solidarité inter-générationnelle britannique de laisser autant de retraités vivre dans des conditions de vie absolument abjectes?

      Ceci dit, vous avez raison, la ‘solidarité’, c’est le point essentiel. C’est à dire que ceux qui ont vraiment beaucoup trop de richesses acceptent de payer pour ceux qui n’en ont vraiment pas assez. Mais cela ne sera certainement pas plus facile à mettre en place à l’intérieur des Etats Unis qu’à l’intérieur de la vielle Europe.

      1. Sur ce blog, beaucoup sont encore dans « Le royaume des illusions ».

        Par exemple, beaucoup croient encore en la solidarité entre les Européens.

        Ils vont voir la fin de leurs illusions.

        Ils vont revenir au monde réel.

      2. Ne me parlez pas de merveilleuse solidarité britannique alors que mes concitoyens ne semblent pas s’émouvoir beaucoup du fait que c’est le pays d’Europe qui détient le record de pauvreté parmi ses retraités.
        A ma connaissance le système de retraites Anglais est surtout fondé sur la capitalisation (fonds de pensions privés et/ou d’entreprises); le système par répartition existe mais il est très limité, voir symbolique, et il n’a pas été revalorisé depuis très longtemps (Thatcher ayant annoncé son inutilité il y a déjà 30 ans).
        Ce système, à fortiori en période de crise, génère beaucoup de retraités pauvres et beaucoup d’arnaques à la Robert Maxwell.
        C’est ce système que certains néolibéraux du type Madelin préconisent pour la France.

      3. @BA,

        je ne crois pas plus que vous à ‘la solidarité intra-européenne’. Mais c’est vous qui semblez croire à ‘la solidarité nationale’ des britanniques et des Américains.
        Tout reste à construire, mais à mon avis, vu notre passé de luttes sociales dans la plupart des pays de la vielle Europe et les mouvements qui y émergent actuellement cela a plus de chances d’arriver ici en premier alors qu’aux Etats Unis il seront encore en train de se demander ce qui nous prend.
        ‘Solidarité’, c’est un gros mot pour une majorité d’américains, alors qu’en France, Belgique, Pays Bas, Scandinavie, Espagne, Italie, Pologne et même en Allemagne, c’est un mot qui résonne par le passé que nous avons vécu.

      4. @Chris06

        ‘Solidarité’, c’est un gros mot pour une majorité d’américains

        C’est même pire que ça, c’est carrément socialiste, une insulte, vu l’individualisme farouche du modèle de société! 😉
        Il faut reconnaitre que c’est bien ce modèle de système glorifiant l’argent comme pouvoir suprême qui a permis aux banksters, sous forme de corruption légale, de s’offrir les politiciens, puis l’Etat et ensuite la démocratie. Serait-ce encore une illusion?

        .

  22. Certains commencent à agir, et dans le bon sens, à priori :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110531.OBS4254/portugal-la-generation-a-bout-de-souffle-donne-de-la-voix.html
    « Lors des premières manifs, les militants du « M12M » (Mouvement du 12 mars), le nouveau nom du mouvement, distribuaient un questionnaire aux participants leur demandant « une idée pour changer les choses ». Relus, édités, structurés, ces « cahiers de doléance » ont été portés à Jaime Gama, président de l’Assemblée nationale, réputé pour son indépendance.  »
    « les conjurés ont deux priorités.

    D’abord un audit de la dette de leur pays, mis sous tutelle par la « troïka » (FMI, Banque centrale européenne, Commission de Bruxelles). Les Portugais doivent mesurer clairement les responsabilités imputables aux déficits publics et la part de la spéculation nourrie par les agences de notation. « Pour, disent-ils, combattre la « debtocratie » et proposer une alternative au FMI ».

    Deuxième priorité : l’instauration progressive d’une démocratie participative fondée sur l’extension du référendum d’initiative populaire et la possibilité, pour les mouvements civiques, de présenter des listes aux législatives. Une autre façon de prendre le pouvoir. »

    Vont-ils se faire récupérer, discréditer ou bloquer…. ?

    1. Hhmm.. Pardon. Je viens de découvrir que le lien avait déjà été donné dans un autre article ici.

      Mais tout ce que l’on peut espérer à ce mouvement est de réussir…

    2. Les Portugais, comme dans des dizaines de pays, réclament audit avant répudiation des dettes.
      On y viendra en France, alors préparons le terrain:

      Plaidoyer juridique pour la suspension et la répudiation des dettes publiques au Nord et au Sud
      1er juin
      par Renaud Vivien, Cécile Lamarque

      http://www.cadtm.org/Plaidoyer-juridique-pour-la

  23. Sinon, il va être temps de penser à commencer à essayer de faire le projet d’ébaucher l’idée de passer de pétrole.
    D’une part, il devient rare et cher, puis, il y a CA :
    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110531.OBS4241/climat-et-co2-on-se-dirige-vers-le-scenario-du-pire.html
    « Les chiffres présentés par l’Agence internationale de l’énergie sont de nouvelles données qui permettront de vérifier la cohérence des différents scenarii établies par les chercheurs. En se basant sur les hypothèses optimistes et pessimistes, les nouvelles données permettent de valider la situation actuelle et de se projeter dans le futur. Il est à craindre qu’on se dirige vers le scénario du pire, celui dit du « business as usual », suivi depuis les dix dernières années. »

    Si ça se trouve, il n’y aura même pas besoin de guerre mondiale pour faire chuter la population…

    1. Oui, mais il y a un problème de temps. La machine infernale use, en énergie comme en finances, d’expédients – le gaz de schiste pour « remplacer » le pétrole, par exemple, qui fait gagner (en fait, perdre) dix ans à la mise en place de solutions radicalement différentes.

      Mais pour une tendance de fond, sur quelques décennies, l’énergie chère est un facteur de mutation de société puissant. Pas d’enjeux de pouvoir sans capitaux et énergie. Dit autrement, dans un scénario du pire, les oligarques survivants rétabliront l’esclavage.

  24. Hypocrisie à 200 % :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/06/01/regulation-financiere-bruxelles-sermonne-washington_1530280_3234.html
    «  »Un échec à trouver une cohérence suffisante dans ce domaine pourrait obliger l’Union européenne à incorporer des obligations de réciprocité dans son cadre de régulation, afin de reproduire l’approche retenue dans d’autres juridictions », prévient Michel Barnier dans la lettre. »

    CA A TOUJOURS ETE FAIT !!!!!!!!!!!!!!

    Les US ont toujours montré qu’il était possible de faire ENCORE PLUS dérégulé !!!!!!!!!!!!

  25. Mercredi 1er juin 2011 :

    ALERTE – Grèce : Berlin conditionne nouvelle aide à un geste des créanciers.

    BERLIN – L’Allemagne conditionne toujours une éventuelle nouvelle aide à la Grèce à une participation des détenteurs privés de titres de dette grecs, a déclaré mercredi un porte-parole du ministère des Finances allemand, parlant d’attentes fortes de Berlin dans ce sens.

    (©AFP / 01 juin 2011 12h26)

  26. En écoutant Juppé sur France Culture ce matin , je me suis dit qu’il doit avoir votre blog dans ses favoris.

  27. le monde de 2050 est promis à souffrir de la faim

    même si les solutions existent :

    Comment « nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050 » ? La réponse coule de source, pour le rapporteur spécial de l’ONU, Olivier De Schutter : en laissant tomber l’agriculture intensive au profit de l’agroécologie. Une technique qui « cherche à améliorer la durabilité des écosystèmes en imitant la nature plutôt que l’industrie »…
    http://www.lesmotsontunsens.com/l-agroecologie-permettrait-de-doubler-la-production-agricole-en-10-ans-selon-l-onu-10111

  28. bonjour

    la décroissance des uns (usa, ue, gb, jap) ferait comprendre aux autres (russie, chine, inde, brésill) qu’il faut bien croître, donc logiquement, sous peine de se retrouver avec une mega-crise sur le dos un jour, mais il est sans doute trop tard ?

    oui, car en temps de crise, chacun essaie de se sauver soi-même, bon courage pour la suite

    une question : et vous tous, à part des idées, comment vivez-vous votre consommation ?

    Pas de de robien ? pas d’assurances ou de retraite par capi fi ? pas de crédit à la consommation ? une ou 2 ou 3 cartes de crédit ? une, deux ou trois voitures ? résidence secondaire ? locataires, rente, héritage immo ? pas de surconsommation d’addictions virtuelles, pas de mcdo ni de coca, pas d’abonnement au cable ni au satellite, pas d’achats chez Mulliez ? car la bourse et les multinationales, si elles sont en si bonne santé, c’est uniquement car elles « captent » l’essentiel de votre consommation, avec la formation de quasi-monopoles au fil des lustres – gaffe, dans 20-30 ans, ce sera trop tard, l’alternative sera anihilée définitivement …

    à mon sens, la solution passe par là, mais en êtes-vous capables ? ou pour être moins ressenti comme agressif : la majorité des gens en est-t-elle capable ?

    entre l’abstinence du moine tibétain pour les extrêmistes, et une consommation raisonnée pour les autres, il existe de nombreux moyens pour faire plier le système surendetté, malheureusement, je ne crois pas que vous soyez prêts à cela, ne serait-ce que pour vous-mêmes, d’où le problème insoluble, car les autres là-haut, le savent bien …

    1. « la majorité des gens en est-t-elle capable ? »

      Olivier, si tu commences à poser des questions pertinentes,…. On va être copains.

      As-tu oublié que la télé est là pour te faire gober les pires conneries…??? Merci freud…

      As-tu oublié que les Portugais vomissent en masse les copinages qui sont aussi légion, ici, en France…??? Copinages-corruptions-abus de position, bien sûr…

      Je sens donc en toi une envie de Démocratie et donc de Justice.
      On se fait une Place de la Bastille del sol, un de ces quatre..????

  29. Irlande : la décote sera de 80 à 90 % ! ! !

    Mardi 31 mai 2011 :

    Les banques irlandaises Bank of Ireland, Irish Life & Permanent (IL&P) et Education Building Society (EBS) ont annoncé mardi qu’elles allaient mettre à contribution certains créanciers privés pour se recapitaliser, imitant ainsi leur rivale Allied Irish Banks.

    Dans des communiqués séparés, ces établissements ont indiqué qu’ils allaient rembourser avant l’échéance prévue certaines dettes dites « subordonnées » ou « junior », mais avec d’énormes décotes, économisant ainsi d’importantes sommes par rapport à ce qu’elles auraient dû verser à leurs créanciers.

    Les investisseurs détenant des dettes dites « seniors » bénéficient, à des degrés variables, d’une protection supérieure à ceux possédant des dettes « juniors », dites aussi « subordonnées », plus rémunératrices mais plus risquées.

    Bank of Ireland prévoit de racheter jusqu’à 2,6 milliards d’euros de dettes avec une décote de 80 à 90 % par rapport à leur valeur nominale, IL&P va racheter 840 millions de dettes avec une décote de 80 %, et EBS reprendra 260 millions de dettes avec une décote, là encore, de 80 à 90 %.

    http://www.news-banques.com/irlande-boi-ilp-et-ebs-mettent-a-contribution-leurs-creanciers-junior/012177804/

  30. La première des illusions M. Leclerc est de croire en une possible réponse d’ensemble. Si, en théorie, s’est probablement ce qu’il faudrait faire, c’est aujourd’hui du domaine de l’utopie. Car qui peut faire une réaction d’ensemble, et pour s’attaquer à quoi ?

    Une réaction d’ensemble s’attaquera obligatoirement au système, et ce de manière frontale. Il s’agira donc d’une confrontation purement et simplement avec les puissants de ce monde. Ce qui veut dire que ceux ne sont pas les gens comme vous et moi qui pouvons mener cette réaction d’ensemble – nous, nous serons les victimes collatérales. Non, dans cette approche d’ensemble, seuls les puissants peuvent s’attaquer aux puissants, et donc apporter une réponse globale. Mais comme ceux-là même qui pourraient ou devraient agir sont pieds et mains liés à ceux qu’ils devraient combattre, ils n’en ferons rien.

    C’est ainsi, et contrairement à ce que vous écrivez, que le réponse globale que vous attendez ne peut être la somme que de l’ensemble des actions locales. Ce n’est pas une illusion, bien au contraire, c’est le seul champ d’action possible. Attendre que vos représentants politiques s’attaquent à un système dans lequel ils s’épanouissent, c’est se délester d’une tâche qui vous revient. Ne sous-estimez pas votre capacité d’action. Sans la sur-estimer pour autant, beaucoup de choses sont possibles à petites échelles. Simplement, faut le vouloir, et se bouger.

    Finalement, n’est-ce pas de la perte de temps que de discourir sur la marche du monde menée par les puissants quand ceux-ci n’en n’ont strictement rien à faire de votre avis ? C’est bien d’avoir une conscience du monde, mais il est au moins aussi important de discourir sur ce que vous pouvez faire, et non pas uniquement sur ce que les autres – les puissants – devraient faire.

    Alors non, une réponse d’ensemble, d’une seule voix, est impossible. Et d’ailleurs, quelle légitimité pourrait avoir cette réponse «d’ensemble» ? Et c’est qui ou quoi «ensemble» ?

    Quant à la nomination du nouveau directeur du FMI, même si son rôle est important, le FMI est là pour appliquer le Consensus de Washington. Point barre ! Il n’est pas du tout question de remettre en cause ce consensus actuellement, donc, et même si une telle instance devrait être un peu plus démocratique, cela ne servirait à rien d’impliquer d’avantage les citoyens dans cette histoire.

    Je sais ô combien il est difficile de faire bouger les gens qui ont actuellement 40-60 ans, ceux-là même qui expliquent la paralysie du monde, mais il faut vraiment vous débarrasser de vos vieux schémas de la marche du monde, de cette appréhension infantilisée du monde.

    Il faut multiplier les actions locales. Un ensemble de «plusieurs» sera toujours plus fort qu’un ensemble de «un».

    1. @Quentine

      Une réaction d’ensemble s’attaquera obligatoirement au système, et ce de manière frontale

      Extraits de Sun Tzu L’Art de la Guerre:

      « Si vos ennemis sont plus puissants et plus forts que vous, vous ne les attaquerez
      point, vous éviterez avec un grand soin ce qui peut conduire à un engagement général;
      vous cacherez toujours avec une extrême attention l´état où vous vous trouverez. »

      « Hâtez vos préparatifs lorsque vos adversaires se concentrent ; là où ils sont puissants, évitez-les.
      Plongez l’adversaire dans d’inextricables épreuves et prolongez son épuisement
      en vous tenant à distance ; veillez à fortifier vos alliances au-dehors, et à affermir vos
      positions au-dedans par une politique de soldats-paysans.
      Quel regret que de tout risquer en un seul combat, en négligeant la stratégie
      victorieuse, et faire dépendre le sort de vos armes d’une unique bataille ! »

      Non surtout pas de manière frontale, la répression est déjà prévue par le système, c’est tomber dans le piège des gardes-fou qui sont en place.

      Il faut réfléchir à des scénarios inspirés des méthodes de Gandhi, elles ont réussi à faire plier l’Empire anglais en se servant de la non-violence pour que le piège tendu se retourne contre son créateur, mettant parfaitement en évidence qui sont les agresseurs et surtout la véritable justification de cette répression.
      Le système des indignés est un bon commencement qu’il faut structurer, pour le faire essaimer.

      Il faut jouer avec les armes de ce système: l’argent donc la consommation, identifier et cibler les produits des groupes financiers sur lesquels il faut faire pression, boycotter leurs marchés, ce qui aboutit au même résultat qu’une grève de la production, en évitant encore une fois l’appareil répressif qui finira par déloger les grévistes, informer par tous supports possibles de ces actions individuelles de manière à ce qu’elles puissent se développer à l’international, mettre l’accent sur le comportement individuel sans mettre en danger frontal les acteurs comme vous et moi en préservant du sentiment de peur sur lequel est basé ce système par ce type de stratégie. Ce n’est pas pour rien que l’on voit des pays comme Israël, faire du lobbying auprès de tous les gouvernements occidentaux pour promulguer des lois anti-boycott, ou visant à en limiter l’impact de développement par exemple en interdisant de citer dans les appels le pays ciblé. C’est donc que cela fonctionne, preuve par la réaction!

      Ce sont des exemples, il y en a bien d’autres à imaginer, ce dont il faut être conscient, c’est que cette lutte ne peut être effectuée qu’à partir des pays consommateurs et pourvus de moyens de communication, et quelques % de rentabilité en moins font réfléchir plus efficacement ces financiers que toutes autres notions. Le temps, c’est de l’argent!

    2. @Quentine :
      Tu as raison . Le système a une dynamique , et cette dynamique une inertie tres forte ….Nous faisons partie de cette dynamique et de cette inertie …chacun de nos interets est impliqué ds cette inertie . Nous sommes dans une toupie en pleine rotation …et de l’interieur de cette toupie il est impossible de modifier son système ….faut juste attendre le mur !
      Pourtant il est possible de choisir (égoistement) une solution individuelle . Solution assez proche du modèle d’atterrissage et assez autonome pour ne pas dépendre des catas liées au système .
      Actions locales ? Meme pas ! Actions individuelles , familiales : 1 pied ds le système , 1 pied en dehors , circuits courts , productions autonomisées si possible, et extensions en option …
      Et vous verrez que vous ne serez pas tout seul !
      C’est la somme de ces choix solitaires qui peut faire une solution locale .

    3. @Cavalier Ponzi: « Il faut réfléchir à des scénarios inspirés des méthodes de Gandhi, elles ont réussi à faire plier l’Empire anglais en se servant de la non-violence pour que le piège tendu se retourne contre son créateur, mettant parfaitement en évidence qui sont les agresseurs et surtout la véritable justification de cette répression. »

      C’est un mythe. L’Empire anglais n’a plié que parce qu’ils étaient éreintés par la guerre contre l’Allemagne. Et puis parce que les deux nouvelles grosses puissances voyaient d’un mauvais oeil l’Empire british (et français) qui leur faisait concurrence. Et puis aussi parce que la colonisation pure et dure devenait intenable pour les mentalités modernes suite à la propagande soviéto-ricaine. Et puis aussi parce qu’à côté de Gandhi, il y avait aussi des nationalistes violents.
      Les pouvoirs en place ont préféré colporter la légende non-violente. Il n’est jamais bon que les dominés pensent qu’ils peuvent se révolter par la force. Idem avec la lutte des droits civiques, on a mythifié Martin Luther King pour faire oublier Malcolm X, dont le mouvement était beaucoup plus gênant.

      1. @Moi
        Peu importe que ce soit un mythe ou pas!
        Aujourd’hui tout est médiatisé, c’est d’ailleurs un des support de la propagande ultra-libérale et le terrain commence à être favorable pour que le « spectacle » de la répression injustifiée crée l’empathie.
        Les médias et internet sont des armes redoutables qu’il faut utiliser de la même manière que le pouvoir le fait, de manière binaire. Laisser l’adversaire se montrer tel qu’il est, c’est à dire de réprimer des manifestations non-violentes, va mettre en relief le bien-fondé des manifestants indignés, et de manière contagieuse indigner bon nombre de ceux qui en visionnent les images.
        Le tout est d’observer un comportement adéquat, ne pas résister physiquement, filmer, prendre des photos, évacuer avant que cela dégénère, puis recommencer pour toujours mobiliser.
        C’est bien entendu théorique, mais ce type de stratégie pourrait avoir des chances de prospérer, couplée avec les actions individuelles à effectuer au quotidien dans le cadre de sa consommation personnelle. une indignation médiatisée d’une part permettra de faire la promotion des méthodes individuelles, dont le boycott qui pourrait se révéler efficace.

  31. Les manifestants « indignés » dans le sud de l’Europe disent:

    « Les français dorment ! » (Sauf Stéphane Hessel et quelques autres)

    Normal on se prépare à la grande torpeur
    de l’été!
    Ce n’est pas perdu pour tout le monde cependant,car le gouvernement
    en profite en général pour passer quelques nouvelles lois scélérates.
    De Gaulle avait finalement bien raison lorsqu’il disait: « Les français sont des veaux. »

      1. Aujourd’hui, je me suis indigné, j’ai posté ceci à mon directeur de poste local :

        Cher Monsieur,

        Ce courrier concerne votre démarche insistante, le mot est faible, visant à obtenir une adresse exacte pour le courrier
        Tout d’abord, j’espère que vous êtes bien conscients qu’en agissant ainsi, c’est votre propre emploi que vous êtes en train de supprimer. En effet, l’accomplissement de cette réforme permettra de remplacer beaucoup de personnes par des machines. Et c’est rêver de croire que vous, qui me lisez, ne ferez pas partie de la charrette.
        Ensuite, cette réforme, que vous faites avancer à coup de pieds est une dégradation avouée du service public. En effet, votre courrier laisse entendre clairement que l’avenir ne permettra pas de faire parvenir une adresse inexacte alors que la Poste en est capable aujourd’hui. Croyez moi, ce n’est pas le monde qui s’adaptera à la distribution du courrier, mais bien l’inverse. Et si la Poste ne comprend pas cela, elle disparaîtra.
        Enfin, figurez vous que « La Poste » m’a écrit une lettre d’information générales récemment (courrier joint) et Oh Surprise !! Ce courrier est mal adressé. Là encore, croyez-moi : On ne peut exiger des autres ce que l’on n’est pas capable de faire correctement soi-même.
        Alors pour conclure, j’espère que vous avez compris le sens de ma démarche : Offrir un front uni vous-moi, face aux polytechniciens de La Poste et d’ailleurs qui produisent sans répit des réformes inapplicables au monde réel.
        Cordialement

  32. Avec la hausse des coût de l’energie on va assister à plusieurs phénomènes

    Le premier est une reconfiguration spatiale du capitalisme : le capitalisme s’est bati sur une regionalisation du monde qui va voler en eclat si le coût des transports devient significatif (energie + frais de douanes etc)

    Ensuite cette hausse de l’energie va agir egalement sur nos modes de vie ou plutot de consommation : notre système s’est bati sur l’idée d’une energie infinie ce qui est une erreur. (cf ces histoires de niveau d’eau, secheresse par rapport aux centrales nucléaires)

    Il faudrait d’ore et déjà anticiper cela en faisant un etat des lieux de nos savoir faire industriels, de nos capacités agricoles etc

    Mais nous sommes bloqués en la matière par plusieurs facteurs qu’il faut faire voler en eclat au plus vite :

    Le système politique irresponsable qu’il faut remodeler pour qu’il puisse etre la réelle expression de la volonté du peuple

    Le système financier (ca j’ai lu avec interet le capitalisme a l’agonie de PJ)

    Les medias et la culture de l’entertainment qui soutient les systèmes précédants

    Nous avons du pain sur la planche il faut maintenant avancer sans quoi notre système s’effrondrera sur le peuple et non sur les responsables de son effondrement

    1. Trois fois oui et le reste …

      – Reconfigurer la politique (en finir avec l’électoralisme et la particratie)
      – Faire table rase de la rente (en finir avec le poker menteur sur les dettes)
      – Limiter le divertissement (pour affronter le réel, notre condition, la mort)

      Suivre le rythme de la nature – Hiberner en hiver – Vivre avec la lumière du jour – Planter les millions d’arbres fruitiers – Investir massivement dans le local/bio – Investir massivement dans l’artisanat – Taxer la pub et les évènements énergivores – Couper la TV et Internet x heures par jour ou par semaine – La semaine des 3-4 jours – Dormir sur le lieu de travail – Télétravail et covoiturage – Développer un réseau de transport destiné à prendre le relais du modèle auto solo – Condamner une rue sur deux dans les centres villes – Développer des potagers collectifs – Mettre les chômeurs et les retraités au travail (artisanat, agriculture, potager collectif, gardiennage, enseignement, fonctionnariat) tout en leur donnant l’occasion de se former pour se rediriger – En finir avec le politique nataliste suicidaire et criminelle – Transformer les bâtiments commerciaux vides en centre de troc – Réhabiliter la place du village – etc …

      Paradoxalement la civilisation humaine n’a jamais été confrontée à une tâche aussi conséquente bien que le système est prisonnier de son inertie et tend à mettre les hommes sur le côté en les privant de toute alternative si ce n’est de se tourner contre le système. La réponse du système (ou de la logique) c’est de créer les conditions de sa propre destruction sans proposer quoique ce soit de neuf. Le système est cohérent !

      1. Tout à fait d’accord
        S’inspirer des kibboutz ou de toutes autres communautés paysanne et ouvrière (1000 à 5000 habitants maxi – condition de la démocratie -), avec le maximum d’autarcie + des productions régionales ou nationales pour les objets nécessitant une production de masse + un peu de commerce international pour ce qui ne peut être produit en France
        Retour à la terre. Les villes gigantesques approvisionnées par des noria des camions, faudra oublier.
        Après 2050: — Autarcie énergétique, autarcie productive, objets à longue durée de vie et réparables, mise en commun des objets et des équipements, mais échanges culturels internationaux (donc internet, satellites…)
        Et à terme – enfin – disparition de l’argent. Ouf ! et bon débarras.

  33. Un invité discret chez Audrey Pulvar ce matin avant 7h00 sur F Inter à l’occasion de la sortie de son bouquin « Pour éviter le krach ultime ». Préface de Stéphane Hessel.
    Pierre Larrouturou, économiste, ingénieur agronome, ex-membre du Conseil National du Parti Socialiste, responsable des états généraux de l’emploi d’Europe Ecologie.

    Que de choses essentielles dites en 5 minutes, cela nous change du blablabla insupportable et qui va crescendo à l’approche de 2012.
    Clair, limpide et vrai, loin de la démagogie et autres billevesées.
    http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/six-sept/index.php?id=105534

    Points forts :
    on aurait pu éviter la 1ère crise, attention, rien n’est réglé
    seule voie : la JUSTICE SOCIALE
    le niveau des inégalités est monstrueux, le partage salaires/dividendes est inacceptable
    de nombreux domaines ont atteints leur point de basculement….négatif
    mais il n’y a pas de fatalité ===> ACTION et vite

    Les indignés grecs et espagnols ont compris avant nous.
    Je diffuse largement car c’est un modèle de concision.

    1. Larrouturou est toujours intéressant (sauf pour ses choix d’encartement).

      Sinon, les grecs et les espagnols n’ont rien compris plus vite. Ils ont juste dégusté les premiers. Ce qui reste du modèle social français est encore suffisant pour pondérer les effets de la crise et en retarder les effets néfastes, si bien que si cela révèle, si besoin était, sa pertinence à l’origine (parce que le pauvre traine aujourd’hui un tête toute bastonnée), cela retarde d’autant une certaine prise de conscience. Cela dit, espérons que le sens politique si particulier de notre pays n’ait pas totalement disparu. C’est un facteur qui lui pourrait enfin dynamiser certains mouvements. Mais je pense qu’il est encore un peu tôt.

      1. Assez OK surtout par rapport aux réactions de mes différents cercles de connaissances.
        Il faut être personnellement touché ou avoir des proches dans le besoin avant de réagir.
        Cependant une vulgarisation au plus grand nombre est indispensable pour ne pas passer à coté de l’essentiel.

  34. Mercredi 1er juin 2011 :

    Le Portugal a levé mercredi 850 millions d’euros en bons du Trésor à trois mois à un taux d’intérêt record, après avoir reçu les premières tranches du prêt accordé par l’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI).

    L’Etat portugais a payé un taux moyen de 4,967 %, avec une demande 2,7 fois supérieure à l’offre, selon les données publiées par l’Institut de gestion du crédit public (IGCP), qui avait prévu de lever entre 750 millions et un milliard d’euros.

    « Ce taux est un nouveau plus haut historique pour un financement à trois mois », a indiqué Filipe Silva, stratégiste obligataire à la Banco Carregosa, dans une note envoyée à l’AFP.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp_00348677-le-portugal-leve-850-millions-d-euros-a-trois-mois-a-un-taux-record-171355.php

    1. BA
      Parfois le basique m’échappe.
      « L’Etat portugais a payé un taux moyen de 4,967 %, avec une demande 2,7 fois supérieure à l’offre, selon les données publiées par l’Institut de gestion du crédit public (IGCP), qui avait prévu de lever entre 750 millions et un milliard d’euros. »
      Il s’agit bien d’une demande des souscripteurs ? Éclairez moi…
      Si c’est bien le cas, j’ai dès lors du mal à comprendre que que les taux d’intérêts battent leur record historique…

      1. Il s’agit d’une enchère compétitive :

        1. l’état portugais indique qu’il souhaite lever entre 750 et 1000 millions d’Euros
        2. les souscripteurs placent leurs demandes, c’est à dire le montant qu’ils souhaitent acheter et le taux qu’ils sont disposés à accepter pour le coupon. Ils se basent tous sur le taux du marché le jour de l’enchère donc toutes leurs demandes sont à des taux qui avoisinent celui ci. Certains demandent un peu plus, d’autre un peu moins suivant leurs estimations de ce que les autres souscripteurs vont proposer et de l’assurance qu’ils souhaitent avoir de ce que leurs demandes soit allouées, comme pour toute enchère compétitive
        3. l’état portugais dépouille les demandes
        La somme des demandes est de 2322 millions qui se répartit ainsi
        – 850 millions à des taux compris entre 4,850% et 5,090% avec une moyenne pondérée à 4,967%
        – 1472 millions à des taux supérieurs à 5,090%
        4. l’état portugais décide d’accepter toutes les demandes comprises entre 4,850% et 5,090%%, levant ainsi 850 millions
        Demande/offre = 2322 / 850 = 2,7 taux moyen 4,967%

        Vous trouverez sur ce tableau tous les détails de l’enchère:
        http://www.igcp.pt/fotos/editor2/2011/Resultado_Leiloes/ResLeiloes_BT_2011_pt_uk.xls
        (voir la dernière colonne du tableau pour cette enchère : BT23SEP2011

        Le fait que la demande soit très largement supérieure à l’offre signifie qu’il y avait beaucoup de souscripteurs potentiels intéressés à des taux aux alentours du taux du marché. Comme celui ci bat des records historiques, le montant final alloué bat lui aussi un record historique.

      2. @Chris

        Ça signifie surtout que le trésor portugais n’a pu lever le milliard escompté dans le meilleur des cas, car il aurait été obligé alors de céder un taux de plus de 5%, qui aurait fait encore plus mauvais genre…
        Imaginez la cata. Ce cher BA nous l’aurait affiché illico en gras, le 5% trois mois du Portugal ! Et ils ont très très très peur de l’agent propagandiste de marché BA, au trésor portugais…

  35. « La gauche parle de réforme et la droite de rupture, deux lunes qui ne font plus le poids. »

    Faut voir… Est-ce que « la gauche », c’est le PS ? Parce que dans ce cas, oui, on est dans la lune.

    1. Tous ensemble comme en rando de Jean-Luc à Alain (pourquoi pas) en passant par Eva, Cécile et Martine, place et honneur aux femmes. Et aussi TSN.

    2. La gauche française en gros ne vise que des places pour le caviar.
      Pour y arriver, le PS distille des illusions sur la « réforme »
      d’un capitalisme « indépassable », et « horizon » unique.
      Le FdG fait la voiture balai du PS avec la « transformation sociale »,
      en fermant les yeux sur le capitalisme agonisant;
      qui nous met devant l’alternative socialisme ou barbarie.
      Cette gôche caviar a renoncé à toute ambition en dehors des places dans le système.
      L’indignation se passe de ces politiciens,
      la révolte les dépassera,
      la révolution se fera contre eux.

  36. mon beau miroir Helvète
    http://www.mediattitudes.info/2011/05/la-double-casquette-du-procureur.html
    « Peut-on être à la fois gestionnaire d’entités opaques dans les paradis fiscaux et magistrat chargé de traquer la fraude et le blanchiment? Neuf ans après son élection au poste de procureur général du canton, Daniel Zappelli apparaît toujours au registre des sociétés panaméen comme gérant de deux sociétés ­offshore: Astromar Investments SA, créée en juin 1987, et Zigma Marine Services SA, fondée trois ans plus tard. »

  37. à yvan qui dit

    yvan
    1 juin 2011 à 14:12
    « la majorité des gens en est-t-elle capable ? »

    Olivier, si tu commences à poser des questions pertinentes,…. On va être copains.

    As-tu oublié que la télé est là pour te faire gober les pires conneries…??? Merci freud…

    As-tu oublié que les Portugais vomissent en masse les copinages qui sont aussi légion, ici, en France…??? Copinages-corruptions-abus de position, bien sûr…

    Je sens donc en toi une envie de Démocratie et donc de Justice.
    On se fait une Place de la Bastille del sol, un de ces quatre..????

    je réponds : merci d’être gentil, ça change 🙂 c’est par l’exemple et la preuve personnelle qu’on convainc les gens, « je ne crois que ce que je vois » – quant à la tv, y’en a que 10/15 millions sur 60, que font les autres ? ils se gavent, ou ils se cachent, ils tiennent à leur ipad et à leurs petits plaisirs quotidiens par abonnements, alors je me répète mais faites-vous tous ici, partie de la minorité qui sait vivre en éliminant certaines « dépenses », ou des philosophes qui font pas ce qu’ils disent, ou si peu …

    alors yvan, tu voyages à cheval, à pieds, en voiture ou en avion ? tu manges bio ou findus, ça m’intéresse toutes ces choses là, que je situe la réalité, c’est comme en économie 🙂

  38. à yvan qui dit

    yvan
    1 juin 2011 à 14:12
    « la majorité des gens en est-t-elle capable ? »

    Olivier, si tu commences à poser des questions pertinentes,…. On va être copains.

    As-tu oublié que la télé est là pour te faire gober les pires conneries…??? Merci freud…

    As-tu oublié que les Portugais vomissent en masse les copinages qui sont aussi légion, ici, en France…??? Copinages-corruptions-abus de position, bien sûr…

    Je sens donc en toi une envie de Démocratie et donc de Justice.
    On se fait une Place de la Bastille del sol, un de ces quatre..????

    je réponds : merci d’être gentil, ça change 🙂 c’est par l’exemple et la preuve personnelle qu’on convainc les gens, « je ne crois que ce que je vois » – quant à la tv, y’en a que 10/15 millions sur 60, que font les autres ? ils se gavent, ou ils se cachent, ils tiennent à leur ipad et à leurs petits plaisirs quotidiens par abonnements, alors je me répète mais faites-vous tous ici, partie de la minorité qui sait vivre en éliminant certaines « dépenses », ou des philosophes qui font pas ce qu’ils disent, ou si peu …

    alors yvan, tu voyages à cheval, à pieds, en voiture ou en avion ? tu manges bio ou findus, ça m’intéresse toutes ces choses là, que je situe la réalité, c’est comme en économie , surprends-moi 🙂

  39. Brèves en tous genres:

    Les comptes Gmail de hauts responsables américains piratés

    Les comptes de messagerie Gmail de hauts responsables américains, de dissidents chinois, de responsables militaires et de journalistes ont été piratés, a annoncé Google, précisant que l’attaque provenait de Chine.

    La Bourse de New York a enregistré sa plus forte baisse en près de dix mois mercredi, des mauvaises nouvelles sur la Grèce s’ajoutant à des indicateurs économiques inquiétants aux Etats-Unis :

    « Anonymous » prend le FMI pour cible

    mercredi 01 juin 2011, 22:35
    Les pirates informatiques du groupe « Anonymous » ont appelé à une attaque en ligne contre le Fonds monétaire international pour protester contre les restrictions sévères imposées à la Grèce dans le cadre de son sauvetage financier.

    Avertissement du gouvernement aux « indignés » de Madrid

    Le gouvernement espagnol a lancé une mise en garde aux manifestants qui occupent la place de la Puerta del Sol à Madrid, soulignant qu’ils ne pouvaient porter atteinte aux droits des commerçants riverains. « Il est impossible que des citoyens privent d’autres de leurs droits », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Alfredo Perez Rubalcaba, sur la radio Cadena Ser. « Quand les commerçants se plaignent d’être privés de leurs droits ou de difficultés à se déplacer, alors il faut trouver un accord », a ajouté M. Rubalcaba.

    Forte baisse du pétrole à New York.

    L’Egypte va augmenter le salaire minimum à 117 dollars

    Le ministre des Finances égyptien Samir Radwane a annoncé que le salaire minimum mensuel allait être augmenté à partir de juillet à 700 livres égyptiennes (117 dollars), contre 400 livres (67 dollars). Le salaire minimum sera ensuite « graduellement » relevé pour atteindre 1.200 livres (203 dollars) d’ici cinq ans.

    Le monde n’a jamais été aussi riche .
    En Europe, la Suisse est le pays qui compte la plus forte proportion de ménages millionnaires, avec près d’un sur 10.

    http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/664582/le-monde-n-a-jamais-ete-aussi-riche.html

    Agences+ lesoir.be + lalibre

  40. Les résultats des stress tests bancaires retardés.

    L’Autorité bancaire européenne va recueillir de nouvelles données. La publication des résultats des résultats des tests de résistance, initialement prévus en juin, est donc reportée.

    Le superviseur des banques européennes, chargé de faire passer des tests de résistance à 90 établissements, est toujours en train de décortiquer la première série de données qui lui ont été fournies par les intéressées, a indiqué mercredi une porte-parole à l’AFP.

    Après ce premier examen, « une autre série de données sera réclamée aux banques » dans le courant du mois de juin, afin de corriger les éventuelles erreurs ou incohérences décelées par les experts, a expliqué cette porte-parole de l’Autorité bancaire européenne (EBA).

    L’EBA, basée à Londres, avait lancé en mars cette nouvelle série de tests à la demande des autorités européennes. Elle avait alors indiqué que les résultats devaient être connus avant la fin juin.

    Le processus devrait être un peu plus long que prévu, le superviseur escomptant désormais une publication des résultats « mi-2011 », sans plus de précision. « Il est important que les tests soient menés de manière rigoureuse », a souligné la porte-parole.
    62 % des actifs bancaires européens testés

    Les tests concernent 90 banques représentant plus de 65 % des actifs bancaires de l’Union européenne (UE).

    Ils avaient été réclamés par les dirigeants européens pour faire taire les critiques de laxisme qui avaient terni les précédents. Deux banques irlandaises ayant réussi l’épreuve en 2010 s’étaient en effet retrouvées peu après au bord de la faillite, et leur sauvetage par l’Etat avait précipité le plan d’aide international à l’Irlande.

    Certains experts ont reproché à l’EBA d’avoir écarté, dans ses nouveaux tests, la possibilité de défaut d’un pays européen sur sa dette, évoquée notamment dans le cas de la Grèce. Le superviseur a néanmoins promis que l’exposition de chaque banque aux dettes souveraines serait détaillée et publiée « dans un souci de transparence ».

    Les tests sont menés par les banques elle-mêmes mais les résultats sont ensuite contrôlés par leurs pairs, sous la supervision de l’EBA et de la Banque centrale européenne.

    Leur publication sera accompagnée, pour les banques les plus fragiles, de « recommandations » que chaque régulateur national sera ensuite chargé de faire mettre en oeuvre.

    (afp)

    http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-06-01/les-resultats-des-stress-tests-bancaires-retardes-843461.php

  41. La Biélorussie, en crise financière, appelle le FMI à son secours après avoir dévalué de 36 % en une semaine.
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20110602-crise-financiere-bielorussie-fmi-loukachenko-europe

    Voila un symptôme de l’allumette complémentaire après l’attentat récent à Minsk, qui va faire trembler un régime autocratique qui n’est pas encore dans les affres de la déstabilisation contagieuse actuelle.
    Avec comme pour la Grèce, la recette de la privatisation contrainte sur laquelle se penche dans ce cas également la Russie !

  42. 25 Mai 2011, Conférence de l’Union Africaine à Addis-Abéba en Ethiopie : Décision de l’Union Africaine sur le règlement pacifique de la crise libyenne.

    http://www.afrikeco.com/article6365.html

    Extrait, point 5 :

    5. En attendant l’instauration d’un tel cessez‐le‐feu, et compte tenu de la situation humanitaire catastrophique qui prévaut sur le terrain, comme l’a notamment souligné la Secrétaire générale adjointe des Nations unies aux Affaires humanitaires et Coordonnatrice des Secours d’urgence, la Conférence a exigé une trêve immédiate dans les combats et dans les bombardements aériens menés par l’OTAN, afin de donner un répit à la population civile, d’atténuer ses souffrances et de permettre l’acheminement de l’assistance humanitaire tant nécessaire à tous ceux qui en ont besoin. A cet égard, la Conférence est de l’avis mûrement réfléchi que la poursuite de l’opération militaire de l’OTAN sape l’objectif même pour lequel celle‐ci a été originellement autorisée, à savoir la protection de la population civile, et complique davantage toute transition vers un système démocratique en Libye.

    Cause toujours… nous on bombarde.

    1. Vigneron.

      Regardes pourquoi la Libye doit perdre la guerre :
      http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/06/07/goldman-sachs-et-les-millions-libyens_1533022_1496980.html
      « En Europe, SocGen ne fut pas seule à accueillir la manne du « Guide » de la Grande Jamahiriya populaire et socialiste. Aux Etats-Unis, le fonds libyen s’est principalement tourné vers le meilleur d’entre les meilleurs : Goldman Sachs (GS). De janvier à juin 2008, il lui versa donc 1,3 milliard de dollars. En février 2010, il n’en restait que 25,1 millions. De la somme initialement apportée, 98 % avaient disparu. Certes, on connaît des entreprises – AIG, General Motors, Lehman Brothers, Fannie Mae et Freddie Mac… – dont l’action, durant la crise financière, a chuté dans des proportions similaires. Mais, pour des placements d’un investissement souverain, il doit s’agir d’un record du monde toutes catégories. »

      Raclage de fond de tiroir tous azimuts…

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